Un classique si vous aimez les jupes au tissu fluide ou les robes légères. Vous allez vous repoudrer le nez aux toilettes du restaurant et vous revenez fraîche et pimpante. Sauf que tous les clients se retournent sur votre passage et vous suivent des yeux jusqu'à votre chaise, l'air amusé. Persuadée de votre sex appeal, vous gonflez la poitrine et affichez un sourire satisfait. Votre moitié, un peu mal à l'aise, vous fait alors remarquer qu'un pan de votre robe est resté coincé à l'arrière de votre culotte. Finalement, vous demandez la note à la place de votre tiramisu.
Vous n'avez pas pu résister à porter votre nouvelle paire d'escarpins pour aller au bureau ? Grosse erreur ! Si à 9h toutes vos collègues sont vertes de jalousie devant le galbe que vous confèrent vos douze centimètres de talons, à midi elles se pincent pour ne pas exploser de rire chaque fois que vous vous rendez à la photocopieuse. Et tandis que vous priez pour que le temps s'accélère, votre boss vous convoque dans son bureau pour un brief. Parfait, vous allez enfin pourvoir soulager vos pieds endoloris. Tout en prenant des notes, vous quittez discrètement vos instruments de torture. Mais votre pied gauche est tellement gonflé que vous devez vous aider de votre pied droit pour appuyer sur le talon et d'un coup... vous vous retrouvez libre. Si sur le moment, vous ressentez une indéfinissable sensation de soulagement, celle-ci est vite remplacée par une vague de panique. Vous avez beau tâtonner sous le bureau, votre deuxième chaussure a disparu ! Votre esprit a soudain du mal à se focaliser sur le discours de votre boss. Vous vous faites de plus en plus petite sur votre chaise au fur et à mesure que vous tendez la jambe de plus en plus loin sous le bureau. Et quand monsieur se lève pour vous donner congé, vous croyez mourir sur place. Vous plongez alors entièrement sous le bureau et affichez un sourire désolé en désignant votre escarpin retrouvé.
Vous êtes une inconditionnelle bavarde. Pour peu qu'on vous lance sur un sujet qui vous passionne, il est alors impossible de vous arrêter. Et lors d'une réunion/ d'un entretien d'embauche/ d'un rendez-vous galant, si votre interlocuteur boit vos paroles, votre gorge, elle, est asséchée. Cela commence par une sensation de chat dans la gorge que vous tentez vainement de chasser en toussotant discrètement. Tout en continuant sur votre lancée, vous tentez d'ignorer les picotements qui se précisent et qui peu à peu vous arrachent des larmes aux yeux. Finalement, vous êtes contraintes de vous interrompre, prise d'une quinte de toux qui ne semble vouloir jamais s'arrêter. Le visage rougi, les yeux larmoyant, et presque aphone, vous réclamez un verre d'eau. Quelques minutes plus tard, le temps de vous recomposer, vous poursuivez : « Bien, où en étais-je ? »
Si vous n'êtes pas réglée comme du papier à musique, mieux vaut prévoir le coup. Un ou deux jours d'avance et c'est le drame ! Bien sûr, ça tombe toujours pile le jour où vous avez choisi de porter votre slim blanc. Certes, vous trouverez toujours une collègue pour vous dépanner en serviette hygiénique. Mais la tâche sur le pantalon, elle, va rester jusqu'à ce soir. Si vous ne trimbalez pas votre valise au travail ou que vous ne squattez pas les tiroirs de votre bureau pour y ranger des vêtements de rechange, vous êtes mal. C'est l'hiver ? Qu'à cela ne tienne, vous voilà en top à bretelle. Le gilet qui compose votre twin-set est désormais accroché à votre taille. Il ne vous reste plus qu'à trouver une bonne raison pour expliquer à vos collègues, vos soudaines bouffées de chaleur.
Après avoir récupéré les enfants à l'école, vous passez au supermarché pour faire quelques courses que vous espérez rapides. C'est compter sans Junior qui a décidé de passer au rayon jouets. Malgré vos tentatives de hamçonnage « Oh regarde les cerises, comme elles semblent bonnes ! » Junior reste ferme sur ses positions et revient à la charge. A bout de patience, vous assenez un « Non » ferme et non contestable. Il ne fallait rien d'autres à Junior, fatigué par sa journée d'école, pour entrer dans une colère noire. Il vous tire par la main en vous suppliant et en pleurant toutes les larmes de son petit corps. A la fois exaspérée, attendrie, mal à l'aise, vous hésitez un moment sur la conduite à tenir. Lui céder son caprice et terminer vos achats ou camper sur vos positions et affronter votre petit démon et les regards réprobateurs des passants ? Persuadée qu'il serait de mauvais ton de céder, vous opter donc pour la seconde option... avec toutes les conséquences que cela induit. Junior hurle de plus belle, se roule par terre, vous supplie, vous déteste, bref, vous fait remarquer.
Si vous levez un peu vos yeux de votre charmant bambin, vous remarquerez les regards ou mieux, les réflexions des personnes sur votre chemin. Devant l'agaçante mamie qui vient gentiment demander à Junior qu'est-ce qui le rend si triste ou face à l'exécrable monsieur qui s'exclame qu'une bonne fessée le calmerait vite fait, bien fait, vous vous sentez soudain complètement démunie et impuissante. Pire, vous vous sentez mauvaise mère et cela aux yeux de tous. Chose à laquelle vous ne pensez pas à ce moment précis, c'est que beaucoup d'entre eux ont déjà vécu la même chose. Pour finir, vous promettez à Junior de lui acheter une voiture la prochaine fois et filer sans demander votre reste.
Le lapsus, un phénomène qui peut se produire à tout moment et en toute circonstance. A priori, pas de quoi en faire un fromage. Oui mais voilà, alors que vous faites la présentation de votre dernier projet devant la moitié du personnel de votre service, votre langue fourche et vous lâchez subitement "Donc, sex step-" Vous tentez de poursuivre l'air de rien malgré votre teint qui vire au cramoisi et les sourires amusés de vos collègues. Voyez votre avantage, vous venez de capter instantanément l'attention de votre auditoire somnolent.
Louper une marche, glisser sur la neige ou tout simplement la cheville qui dérape, que celle qui n'a jamais fait un pas de travers jette la première bûche ! Dans le meilleur des cas, on perd un peu l'équilibre mais on se rattrape à temps. Dans le pire des cas, on s'affale dans les marches du métro. Humiliant ? Certes, mais le tout est de savoir rebondir avec classe. On sourit franchement à sa propre maladresse et on repart, la tête haute.
Je vous plante le décor : vous, à la caisse du supermarché avec votre chariot blindé et le terminal de carte bancaire qui affiche "paiement refusé". Gênée, vous jetez des coups d'oeil furtifs autour de vous pour repérer la sortie la plus proche. La caissière vous tend votre ticket en déclarant sur un ton blasé "Opération annulée ! Vous avez un autre moyen de paiement ?" Vous affichez un sourire désolé et invoquez ce maudit plafond hebdomadaire. Les clients derrière vous ne dissimulent pas leur impatience tandis que vous vérifiez dans votre porte-feuille s'il ne vous reste pas un peu d'espèce, tout en sachant que cela ne couvrira pas le montant total de vos courses. Finalement, vous demandez si vous pouvez aller retirer au distributeur situé juste en face. A croire que la situation avait été prévue !
Mentir est un vilain défaut. ça on le sait, on nous le répète depuis l'enfance. Mais parfois c'est plus fort que nous. Vous êtes à la caisse du coiffeur/ de la piscine municipale ou encore d'un parc d'attraction avec votre petit dernier qui vient juste de passer dans la tranche d'âge ou le tarif est supérieur. Dans l'espoir de gagner cinq euros, vous mentez sur l'âge réel de votre enfant. C'est sans compter sur ce dernier qui annonce fièrement "Non Maman, j'ai cinq ans !" Pas la peine de chercher une excuse, vous êtes grillées ! Il ne reste plus qu'à allonger la monnaie !
Il est 21h, les enfants sont couchés et vous avez préparé une petite surprise à Jules pour l'anniversaire de votre rencontre. Bougies parfumées, musique d'ambiance, sans oublier la petite nuisette sexy, tout y est. Vous entendez la voiture se garer dans l'allée et vous vous postez devant la porte d'entrée dans une attitude glamour. La porte s'ouvre sur Jules tout sourire... et son meilleur pote. "J'ai invité Marc, ça ne te dérange pas ?" Vous ne prenez même pas la peine de répondre, vous êtes déjà partie en courant, passer une tenue décente.
Vous êtes toujours là ? Vous voyez, je vous l'avais dit, le ridicule ne tue pas !
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