Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux

"Un vote historique" : les députés adoptent l'inscription de l'IVG dans la Constitution

Mis à jour le 31 Janvier 2024 - 15h31
|
Publié le 31 Janvier 2024 - 15h31
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
13 photos
A raison de 493 voix pour, et 30 voix contre, le texte en faveur de l'inscription de l'IVG de la Constitution vient d'être validé à l'Assemblée nationale. C'est une étape majeure de franchie.
À lire aussi

Ca y est ! A la grande question, 'Le droit à l'avortement doit-il figurer dans la Constitution ?', l'Assemblée nationale a rétorqué : OUI. A raison de 493 voix pour, et 30 voix contre, le texte en faveur de l'inscription de l'IVG de la Constitution vient d'être validé par les députés.

C'est une étape majeure de franchie. Le 1er février 2023, le Sénat votait pour l'inscription dans la Constitution de la "liberté de la femme" de recourir à l'IVG, vote positif avec 166 voix contre 152. Depuis, le texte a fait l'objet d'une présentation auprès du Conseil des ministres. Pour que le passage de texte soit effectif, il exige une approbation majoritaire de l'assemblée... et du Sénat.

Pour les élus de l'Assemblée nationale, c'est fait. Le texte qui "détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à l'avortement" a semble-t-il fait l'unanimité, notamment au sein des élus de gauche qui ont approuvé la chose avec un grand consensus.

Et maintenant ?

Le Sénat : un obstacle ?

A l'aube de février, tous les regards se tournent désormais vers le Sénat. Sachant que l'on connaît l'opinion de son président : Gérard Larcher. Ce dernier s'était ouvertement opposé au projet de loi constitutionnelle, assurant par ailleurs : "je ne pense pas que l'interruption volontaire de grossesse soit menacée dans notre pays".

Une prise de parole largement commentée par les militantes féministes. Comme la présidente nationale du Planning Familial, Sarah Durocher. "J'invite monsieur Larcher à écouter les femmes sur leurs parcours concernant l'avortement !", avait-elle soutenu à Télématin. "C'est un parcours très compliqué pour toutes ces femmes, et qui ne va pas en s'arrangeant. Monsieur Larcher doit écouter ces femmes car il y a des inquiétudes !"

"En tant qu'association féministe, depuis des années sur le terrain, on se dit que ce serait historique de voir le droit à l'avortement figurer dans la Constitution. Le droit à l'avortement est toujours une bataille !"

"Quand l'extrême droite arrive au pouvoir, en Italie, en Hongrie, en Pologne, l'une des attaques concerne toujours le droit à l'avortement. C'est pour cela qu'il faut l'inscrire en tant que droit fondamental"

Gérard Larcher cependant n'est pas le seul à s'opposer à ce texte. Tel que le rappelle Madmoizelle, c'est le 28 février que le texte sera examiné à la chambre haute du Parlement français, "dominée par la droite et le centre, où la formulation de " liberté garantie " fait bien moins consensus auprès des sénateurs". En outre, il faut également préciser qu'un examen supplémentaire du texte est attendu au Congrès.

La bataille n'est donc pas encore achevée... Et le Planning Familial de commenter : "L'IVG dans la constitution vient d'être adoptée à l'Assemblée nationale. Un vote historique, une bataille historique des féministes ! Sénatrices, sénateurs, on compte sur vous maintenant !"