Fondé en 1988 par Aung San Suu Kyi et deux généraux démocrates, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) renaît en Birmanie. La Commission électorale vient de reconnaître officiellement la légalité du parti, selon le quotidien officiel New Light of Myanmar. Celui-ci avait été dissous en mai 2010 suite à son refus de participer aux élections de novembre. Mais depuis, le régime militaire s’est transformé en gouvernement dit « civil », temporisé par le président Thein Sein. Celui-ci est à l’origine de quelques réformes symboliques destinées à sortir son pays de l'isolement économique et diplomatique imposé par l’Occident et ses voisins asiatiques.
Aung San Suu Kyi, libérée en novembre 2010, a ainsi été encouragée à entrer de nouveau en politique, et les barrières qui empêchaient la LND d’exister politiquement ont été levées. Si bien que lors de la visite de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, l’opposante elle-même, qui a passé plus de 15 années assignées à résidence, s’est déclarée « confiante » dans le fait que son pays était sur « la voie vers la démocratie ».
Pour la première fois, à 61 ans, la lauréate du prix Nobel de la paix 1991 va s’embarquer dans le combat électoral, et briguer un siège de député lors des législatives partielles qui devraient avoir lieu dans quelques mois. Lors du scrutin de 1990, la LND avait remporté 392 des 485 sièges à pourvoir, mais la junte au pouvoir avait refusé cette victoire et réprimé les rassemblements du parti. Aung San Suu Kyi avait alors été privée de liberté.
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP/L'opposante birmane Aung San Suu Kyi, le 10 décembre 2011 à Rangoun, pour le 20e anniversaire de son prix Nobel de la paix.
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