3,2,1... bonne année ! Après le décompte des secondes qui précédent l'arrivée d'un nouveau millésime et les traditionnels voeux adressés à nos proches, s'ensuit souvent la fameuse question : "Et toi, c'est quoi tes bonnes résolutions cette année ?". Arrêter de fumer, se mettre (enfin) au sport et/ou au régime, passer son permis, concrétiser ses rêves les plus fous... Il y a belle lurette que la tradition des bonnes résolutions est entrée dans les moeurs. Mais pourquoi les prend-t-on toujours le jour de la Saint-Sylvestre ?
Pour comprendre les origines des bonnes résolutions, il faut remonter à l'Antiquité. À cette époque, les Babyloniens mettaient un point d'honneur à restituer le matériel agricole emprunté au cours de l'année chaque 31 décembre, de manière à débuter le nouveau millésime sans la moindre dette. Perpétuée par les Romains, cette tradition s'est donc transmise jusqu'à notre époque, bien que l'aspect religieux n'entre désormais plus vraiment en ligne de compte.
D'après Emmanuelle Lacroix, psychologue et chroniqueuse pour L'Express, le fait de prendre des bonnes résolutions correspond avant tout à une volonté de changer certains aspects de notre vie. Et quoi de plus symbolique que l'arrivée d'une nouvelle année pour remettre les compteurs à zéro ? Ce désir de prendre un nouveau départ est d'ailleurs une bonne chose, explique la psychologue : "Vouloir changer est toujours positif. Même si on n'y arrive pas, même si c'est difficile. Le changement c'est la vie, l'espoir aussi!", estime-t-elle.
Le mois de septembre qui suit la grande période de congés estivale favorise également ce phénomène de renouveau, ajoute la psy. "Les personnes viennent me voir avec des résolutions de rentrée, des choses à changer. Du coup ça m'aide moi aussi à me poser les bonnes questions et me dire : 'et toi Emmanuelle que veux tu changer ?' car le changement c'est être en vie. Si je ne change pas un peu tous les jours, je suffoque", écrit Emmanuelle Lacroix sur son blog.
Le problème, c'est que chacun sait à quel point il est difficile de tenir ses bonnes résolutions sur le long terme. Est-ce par manque de volonté ou parce qu'on se fixe des objectifs trop irréalistes ? Probablement les deux. C'est en tout cas ce que suggère une intéressante étude réalisée en 2011 par le professeur Wiseman de l'Université de d'Hertfordshire auprès de 3 000 volontaires.
Parmi eux, deux groupes avaient fait le pacte le soir du 31 décembre d'arrêter de fumer ou de se mettre au sport. Résultats des courses : 70% ont échoué. En revanche, le groupe de volontaires pour qui l'expérience s'est révélée la plus concluante (70% de réussite) était composé de participants qui avaient décidé "de profiter de la vie".
Et si votre première bonne résolution cette année était de dresser la liste des choses que vous avez toujours rêvé de faire et qui vous font (réellement) plaisir ?