Des personnages forcément… vulnérables
« Certes, parmi tous les rôles que j’ai incarnés, nombreux étaient ceux de femmes de caractère. Cela me va bien. Dans la vie, j’aime les personnes fortes, hommes ou femmes, peu importe… Chez ce genre de personnages, ce qui a d’intéressant, ce qui est passionnant à interpréter, c’est ce sens de la vulnérabilité derrière l’assurance et la force qu’ils dégagent. Vouloir rendre les choses meilleures autour de soi, avoir le souci de l’autre et pour cela, surmonter tous les obstacles. Difficile de ne pas vouloir jouer de tels rôles. »
« D’une manière générale, ceux qui m’inspirent, me donnent envie de franchir le pas, d’embrasser un rôle, ce sont surtout les réalisateurs et les scénaristes. Les partenaires prévus ou le thème du film comptent moins… Leurs rôles sont cruciaux, puisqu’ils donnent matière à jouer et histoires à raconter. Autrement dit, l’essence du film et son intérêt le plus profond. Le cinéma prend tout son sens lorsqu’il nous permet d’apprendre des choses, parfois sur nous-mêmes et ce, afin de ne pas vivre certaines aventures de la vie seuls. Des films qui éveillent notre imagination, qui font en sorte que nous sommes moins hâtifs dans nos jugements et donc, bien plus ouverts d’esprit. Certains long-métrages peuvent aussi être des échappatoires, nous extraire soudain du réel. Salvateurs et inspirants… »
« C’est seulement ma deuxième venue au Festival et cette année, c’est la première fois que je viens pour présenter un film. C’est un véritable honneur, un merveilleux prestige et un privilège de montrer en avant-première «The Homesman» à Cannes. Beaucoup de très grands films, depuis plus de cinquante ans, ont connu un tel privilège. Mettre nos pas dans les leurs ne peut être qu’une source de motivation et d’inspiration supplémentaires. Alors oui, être ici est assez extraordinaire. Participer à ce film n’a pas fini de me rendre heureuse. »
Propos recueillis par Aurelia Baranes