D'origine algérienne, Bachir Lazhar débarque en tant que maître dans une école privée québécoise, un environnement qui lui est totalement inconnu, qu’il apprivoise progressivement au gré des épisodes quotidiens d’une classe d’enfants d’une dizaine d’années. Tout oppose Monsieur Lazhar et ses élèves, les débuts sont rudes tant côté professeur que côté écoliers. Mais réunis autour d’un drame personnel similaire – la perte d’un ou plusieurs êtres chers –, ils vont s’apprivoiser et même s’apprécier pour traverser cette période de deuil.
Choc thermique, choc des cultures, choc émotionnel, « Monsieur Lazhar » n’en demeure pas moins une ode à la langue française où qu’elle soit enseignée. Souvent difficile à filmer, l’école est un îlot où toutes les émotions se cristallisent, où les personnalités se modèlent, s’affrontent, s’apprécient. « Monsieur Lazhar » aborde la question du deuil chez les enfants mais avec la vision de deux cultures différentes. Un moyen de dresser un panorama des différences évidentes mais aussi de rappeler, sous la forme d’une fable juste et touchante, le caractère universel du deuil, entre incompréhension et angoisse de la mort.
Synopsis. À Montréal, Bachir Lazhar, un immigré algérien, est embauché au pied levé pour remplacer une enseignante de primaire disparue subitement. Il apprend peu à peu à connaître et à s’attacher à ses élèves malgré le fossé culturel qui se manifeste dès la première leçon. Pendant que la classe amorce un lent processus de guérison, personne à l’école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l’expulsion du pays à tout moment.
Laure Gamaury
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« Monsieur Lazhar »
Long-métrage de Philippe Falardeau avec Mohamed Fellag, Sophie Nélisse, Emilien Néron
Comédie dramatique, 1h35
UGC distribution
Sortie : 5 septembre 2012
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