Dans le film, John Bennett (Mark Wahlberg) avait fait le vœu à l’âge de 8 ans que son ours en peluche s’anime et devienne son meilleur ami. Par chance, et surtout par ce que c’est un film, le vœu se réalise, seulement trente ans plus tard le rêve a tourné au cauchemar. John est en couple avec Lori (Mila Kunis) qui ne supporte plus la cohabitation avec l’ours… Et pour cause, le doudou en question est un vrai goujat : bagarreur, obsédé, moqueur… Il en fait voir de toutes les couleurs au jeune couple. Et qui de mieux pour prêter sa voix française à ce rustre en peluche que Joey Starr l’éternel roi de la provoc’ national.
Cette comédie romantique au concept risqué a séduit le public américain cet été avec quelques 217 millions de dollars de recettes. Mais le public français sera-t-il aussi réceptif au charme de l’ours de malheur ? Il faudra savoir dépasser les vannes vaseuses et accepter de se prendre au jeu pour donner une autre dimension au film.
Car « Ted » c’est surtout l’histoire d’un jeune homme qui a du mal à passer à l’âge adulte, un phénomène générationnel tout à fait d’actualité. Un sujet qui rappelle un peu celui du film français « L’âge d’homme » sortit en 2007 où Romain Duris tenait le rôle de ce jeune homme coincé dans une adolescence à retardement, se refusant à s’engager tant sentimentalement que professionnellement. C’est le même schéma que l’on retrouve ici, à la différence que dans le film américain on tient un doudou animé pour responsable de cette névrose.
« Ted » signe le premier long-métrage de Seth MacFarlane, un geek de 38 ans qui nous livre ici un film aux allures autobiographiques. C’est même lui qui prête sa voix au terrible Ted dans la version originale. Ces dernières années, l’homme-enfant est devenu une figure centrale de la comédie, rendez-vous demain au cinéma pour voir si « Ted » relève le défi en offrant une vision originale.