Très faible et à demi paralysé depuis une hémorragie cérébrale en 1996, Nagisa Oshima aurait succombé à une infection pulmonaire à l’âge de 80 ans. Une grande perte pour le cinéma japonais. Originaire de Kyoto il y passe une grande partie de sa vie. Dès l’université il s’intéresse au monde du cinéma et devient assistant de réalisation. Il réalise son premier film « Une Ville d’amour et d’espoir ou le Garçon vendeur de colombes » en 1959 à l’âge de 27 ans.
Depuis toujours axé sur le mouvement cinématographique de la « nouvelle vague » les sujets de ses films amènent un vent de fraîcheur et de renouveau au cinéma japonais. Ses œuvres subversives font souvent scandale, surtout au Japon, par leur aspect politique ou transgressif. Il s’impose au public occidental avec son film le plus célèbre « L’Empire des sens », largement censurées au Japon et acclamé à Cannes, il obtient le prix de la mise en scène en 1978.
Après son hémorragie cérébrale en 1996 Nagisa Oshima reprend la caméra pour « Tabou » un film sur l’homosexualité. Dans les années 80 il fait jouer David Bowie en prisonnier de guerre durant la Seconde Guerre mondiale (dans « Merry Christmas, Mr Lawrence ») et Charlotte Rampling dans « Max mon amour » une histoire d’amour entre une femme et un singe. Il laisse derrière lui une œuvre complète de près de 50 productions (courts-métrages, long-métrages et téléfilms).