Elle a fait ses début au théâtre en 1954 et ne se tourne que l’année suivante vers le cinéma en passant par la Comédie Française. La dame aux cheveux trop courts (pour le goût de certains) et à la voix grave ne passe pas inaperçue autant au cinéma, où la malchance quand même l’a poursuivie (elle n’a pas toujours été vernie, se contentant souvent de seconds rôles bien en dessous de son immense talent).
Pourtant, c’est Jean Cocteau qui l’a propulsée au cinéma. Elle enchaînera plus tard avec Luscino Visconti (Rocco et ses frères), Roger Vadim (Le Vice et la Vertu), Marco Ferreri, Marcel Carmé, de Broca et même Claude Lelouch l’ont fait tourner pour des films tout aussi prestigieux que les noms des réalisateurs.
Elle a tout de même eu de nombreux prix tout au long de sa carrière. Le plus beau pour moi fut le César de la meilleure actrice pour son film : Docteur Françoise Gailland (de 1977). Un autre de ses films les plus touchants : Mourir d’aimer (en 1970 )…
Dans les années 80 , elle aura moins la côte auprès du public, mais tourne quand même en faisant en plus quelques pièces au théâtre. On peut trouver tout sur Annie Girardot, même le livre-biographie de sa fille intitulé "La mémoire de ma mère", mais n’oublions pas qu’elle nous a fait passer de très forts instants.
Sa dernière apparition télévisée a fait tout comme sa disparition beaucoup pleurer et il nous restera sa voix particulière, son charisme et ses particularités, qui la rendront inoubliables. Au Revoir, madame.