Guillaume Gallienne naît dans une famille de la grande bourgeoisie du XVIe. Il est le 3e fils d’une fratrie de 4 garçons mais sera l’éternel petit dernier original qui détonne au milieu de trois beaux garçons en mocassins. L’ambiance est aristocratique et stricte : les enfants ne dînent pas avec les parents et n’ont pas le droit de franchir la porte du salon. Guillaume déteste sa voix et ses cheveux, est fasciné par sa mère et adore se déguiser en Sissi impératrice. Bref il se démarque, d’où l’expression maternelle « Les garçons et Guillaume, à table ! », dont il découvrira toute la puissance névrotique bien plus tard dans le bureau d’un psy. À 20 ans « il voit des hommes », confie une de ses amies dans Le Figaro mais en 2001, il rencontre Amandine, une coloriste en tissus, c’est le coup de foudre. Ils se marient en 2004. Leur petit garçon Tado a maintenant 5 ans.
Guillaume Gallienne passe par le Cours Florent puis par le Conservatoire national supérieur d'art dramatique, avant d’entrer à la Comédie-Française le 1er juillet 1998 où ses relation avec l’administration de l’institution Muriel Mayette-Holtz sont d’ailleurs notoirement tendues. Il joue en ce moment et jusqu’au 22 décembre dans Un fil à la patte, dans le rôle de Miss Betting (une nourrice) ET de Chenneviette (un pique-assiette). On ne se refait pas. Il y a quelques mois, il triomphait dans le rôle d’Oblomov (le rentier paresseux du roman d'Ivan Gontcharov) et apparaîtra toujours aux Français dans Lucrèce Borgia sous la direction de Denis Podalydès à partir de mai 2014.
On voit aussi Guillaume Gallienne au ciné : Jet Set en 2000, Fanfan la tulipe en 2003 (en hilarant colonel A. B. C. D. de la Houlette). Il était Jolitorax en 2012 dans Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté mais 2013 sera sa grande année : pour Les garçons et Guillaume, à table ! évidemment mais aussi pour le film sur Yves Saint Laurent où il joue Pierre Bergé aux côtés du jeune Pierre Niney. À partir de septembre 2008, il apparaît aussi dans un format court de Canal + « Les bonus de Guillaume » dans lequel il imagine le bonus DVD d'un film à l'affiche. La directrice de casting Gabrielle Chateckel, un de ses terrifiants personnages récurrents restera dans les annales.
C’est son premier film en tant que réalisateur et un coup d’essai brillant. Sorti ce mercredi 20 novembre en salles, il est l’adaptation de son spectacle du même nom. L’histoire est la sienne : un garçon complexé, coincé dans un corps d’homme et amoureux de sa mère, quitte le théâtre de la grande bourgeoisie parisienne pour rallier la Comédie-Française. Sa révélation sur grand écran. « Je n’aime pas qu’on résume mon histoire à un "coming in" ou un "coming out hétéro", prévient cependant le réalisateur (qui joue dans le film à la fois son propre rôle et celui de sa mère) dans Métro. « Ce n’est pas un film sur un homme qui découvre qu’il n’est ni une fille, ni un homo : c’est un film sur les clichés, la quête d’identité, les femmes, le jeu... »
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