À l'occasion des « Assises de la diversité du cinéma » organisées ce mercredi par le Centre national du cinéma, l'établissement public publiera une étude sur la rentabilité des films français. Dans ce but, un classement des films les plus rentables en 2013 a été dressé. Et selon bfmtv.com qui s'est procuré les résultats, La Vie d'Adèle, le long métrage d'Abdellatif Kechiche arrive en tête de ce palmarès. Avec seulement 4 millions d'euros investis, la Palme d'Or du dernier festival de Cannes a attiré près d'un million de spectateurs pour une rentabilité estimée à 219% ; et ce, malgré les critiques acerbes de l'actrice principale Léa Seydoux contre le réalisateur.
À l'inverse, Le premier homme de Gianni Amelio, avec Jacques Gamblin et Denis Podalydès est sans conteste le film le moins rentable de l'année 2013. Cette adaptation du roman d'Albert Camus qui a nécessité pas moins de 10,3 millions d'euros - avancés par France 3 et Philippe Carcassonne -, n'a attiré que 36 000 personnes dans les salles obscures, soit une rentabilité de 2% environ.
Même sanction pour Attila Marcel de Sylvain Chomet : 7,2 millions d'euros investis par Pathé et France 3, pour 44 000 spectateurs, soit une rentabilité de 3,6%. Malgré le décès de l'actrice principale du film, Bernadette Laffont, quelques mois seulement avant la sortie du film, les Français ne se sont pas déplacés en masse pour lui rendre un dernier hommage.
Quant à l'œuvre d'Ariel Zeitoun, Angélique, qui n'est sortie en salle que le 18 décembre dernier, elleest déjà mal partie. Au 31 décembre, Gérard Lanvin et Nora Arnezeder n'avaient en effet attiré que 104 000 amoureux du cinéma, un chiffre insuffisant pour rentabiliser le budget de 15,75 millions d'euros avancé par EuropaCorp et France 3.