Dallas buyers club, de Jean-Marc Vallée, fut un film à petit budget, faute d'être parvenu à convaincre les investisseur de miser sur cette histoire a priori pleine de pathos d'un séropositif parti en guerre contre les laboratoires. Pourtant, Matthew McConaughey et Jared Leto, lequel n'avait pas tourné depuis plusieurs années, ont fait confiance au réalisateur de C.R.A.Z.Y.
Grand bien leur en a pris puisque, chacun, ils ont enchaîne les récompenses (notamment les Golden Globes) suite à leurs prestations incroyables pour ce film magnifique dans lequel le courage et la ténacité tiennent le premier rôle. Délesté d'une vingtaine de kilos, McConaughey a beaucoup donné pour ce rôle d'homophobe repenti, tout comme son partenaire Jared Leto, bouleversant de justesse dans la peau d'un jeune homme qui se rêve femme et dont l'humanité va mener Woodroof vers la rédemption.
Accompagné de sa femme Camilla Alvez, McConaughey était hier soir opposé entre autres à Leonardo DiCaprio, favori pour son rôle dans Le Loup de Wall Street. Lorsque son nom fut annoncé par Jennifer Lawrence, c'est avec une certaine classe qu'il est allé étreindre le protégé de Martin Scorsese, avant de prononcer un incroyable discours qu'il conclura de son mantra "all right, all right, all right" ("Pour chacun d'entre nous, qu'importe comment sont les choses, qu'importe ce que nous attendons avec impatience, après quoi nous courrons, je vous dis Amen. Et je dis "all right, all right, all right"").
Quant à Jared Leto, il remerciera sa mère, présente dans l'assemblée, et son frère, "le meilleur des grands frères". Puis, il en appellera à "tous les rêveurs", notamment en Ukraine et au Venezuela et à ceux "qui ont perdu la bataille contre le sida". Un discours bouleversant qui aura touché nombre de twittos.