Marie (Elsa Zylberstein) rêve d’un enfant mais il faudrait un miracle d’après son médecin, car elle a 38 ans. Alice (Cécile de France) a la trentaine et son fils de 6 ans ne dort pas, mais c’est de sa faute, elle le couve trop. Billie (Valeria Golino) est malade, elle ne sait pas comment le dire à ses enfants, Natalya (Véronica Novak) a laissé son fils en Ukraine…
C’est un film qui parle des femmes, de leur vie de tous les jours, celle qui ne compartimente pas les rôles, elles sont mères et femmes actives à plein temps. Mais le film ne dit pas qu’elles sont débordées ou qu’elles n’en peuvent plus de passer l’aspirateur, il veut les montrer pour mieux les comprendre. Montrer que si elles sont angoissées, c’est parce qu’elles en ont plein la tête et qu’elles prennent tout en plein cœur. Artiste, infirmière, prostituée ou lycéenne, il faut les regarder vivre pour capter la tristesse et le désir qui font leur féminité.
Pour son premier film, Karine Silla Perez (lien ITW) touche les cordes sensibles sans déraper : elle dessine avec beaucoup de finesse une galerie de femmes d’aujourd’hui, et dans tout ça les hommes (Vincent Perez, Jalil Lespert), cherchent à comprendre, émouvants et jamais caricaturés. Un bal d’actrices idéales dans leurs rôles, Valeria Golino bouleversante, tout comme la musique d’Angelo Badalamenti (Mullholland Drive) qu’on traîne dans la tête en sortant de la salle, en essayant de retenir une larme.
« Un baiser papillon », de Karine Silla Perez, le 1er juin au cinéma
Voir l’interview de Karine Silla Perez
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