À peine la bande-annonce de Fifty Shades of Grey a-t-elle été dévoilée qu'elle suscite déjà la polémique outre-Atlantique. Pourtant chaste – tout juste y voit-on un baiser fougueux dans l'ascenseur-, le trailer de l'adaptation de la trilogie érotique signée E.L. James n'a pas manqué de provoquer l'ire d'une puissante association de parents américains, la Parents Television Council, prête à tout pour protéger les enfants des dangers du sexe.
Et c'est contre NBC que l'association parentale est avant tout remontée. Elle reproche au network américain d'avoir diffusé dans son émission matinale « Today » la bande-annonce de Fifty Shades of Grey, bien que celle-ci ait été expurgée de toutes les scènes un peu trop hot. Interrogée par The Hollywood Reporter, la présidente de l'association Melissa Henson estime que la diffusion de la vidéo dans l'émission « Today » « paraît très excessive ». « On parle de l'adaptation bas-de-gamme sur une histoire d'amour trash. Ce qu'a fait "Today", c'est promouvoir ce que les gens appellent le "porno de la ménagère". Voilà à quoi ça se résume. "Today" fait la promotion du "porno de la ménagère". C'est un mauvais jugement de leur part concernant leur attitude vis-à-vis du public », juge-t-elle.
Et d'ajouter : « Vous avez souvent la télévision en bruit de fond, pour avoir la météo, les informations. Donc le fait qu'ils fassent la promotion du film de manière agressive pendant un programme que les parents regardent alors que les enfants sont susceptibles d'être dans la même pièce est particulièrement perturbant, tout comme le fait qu'ils romantisent de cette manière la violence sexuelle. »
Et lorsque le journaliste du Hollywood Reporter objecte que bande-annonce diffusée par « Today » convenait à tous les publics, Melissa Henson lui explique que c'est bien là le problème : dénuée de ses allusions au sado-masochisme, la vidéo risque d'induire les jeunes ainsi que leurs parents en erreur. « Vous ne comprenez pas bien de quoi il s'agit si vous n'avez pas lu les articles ou les livres », estime la présidente de l'association, qui compte bien faire interdire le film aux mineurs de moins de 17 ans, même ceux accompagnés d'un adulte.