Olivier (Ewan McGregor), illustrateur à Los Angeles, accumule les déceptions amoureuses. A la mort de son père, qui finit sa vie heureux après avoir décidé d’assumer son homosexualité, le jeune homme fait un retour sur sa vie et ses échecs passés. Avec comme seul compagnon un chien philosophe et bavard, Olivier sombre dans la dépression… Jusqu’au jour au il rencontre Anna (Mélanie Laurent).
Ce film peut paraitre triste et morose, mais en réalité c’est un beau poème dont la morale est de vivre sa vie telle qu’on le souhaite. Le fait d’avoir vu son père heureux avant de mourir parce qu’il aura su assumer l’inavouable va considérablement éveiller le jeune homme qui n’aura plus peur d’aimer.
Pour Mike Mills, le réalisateur, ce film prend des airs d’œuvre autobiographique. En effet, l’histoire d'Hal, le père d’Olivier, est en fait l’histoire de son propre père. Pendant des années, celui-ci a refoulé ses réels sentiments envers les hommes pour pouvoir entrer dans la norme de la société. Une vie étouffante qu’il ne pourra plus supporter.
Le contraste entre un homme âgé qui se sent libéré et un jeune homme qui se bat encore contre ses vieux démons rend ce film plus joyeux qu’il n’en a l’air. Des notes d’humour font de ce film une bouffée d’air en cette fin de printemps.
Mélanie Laurent/ Festival de Cannes : actrice, chanteuse, elle sait tout faire