Le film d’Ashgar Farhadi, sorti en salles le 8 juin, avait réuni 455 000 téléspectateurs le 3 juillet, un mois après sa sortie. « Une séparation » bénéficie non seulement d’une critique unanime, et des trois prix raflés au festival du Film de Berlin (Ours d’argent de la meilleure actrice et du meilleur acteur, Ours d’or du meilleur film), mais encore d’une promo musclée alimentée par le bouche-à-oreille.
Le distributeur du film, Alexandre Mallet-Guy, confie à Télérama que le film pourrait atteindre le million d’entrées, « L'ampleur du succès est surprenante, pour un film d'auteur iranien, proposé uniquement en version originale ». Outre la peinture d’une société iranienne paradoxale et tiraillée entre ses codes et sa modernité, le film plonge en plein cœur d’un drame entre deux familles où le divorce, la religion et la maternité sont en jeu.
Après « La Fête du feu » en 2008, et « À propos d’Elly » en 2010, il s’agit du troisième film du réalisateur et metteur en scène Ashgar Farhadi qui sort en France. Surveillé dans son pays, le cinéaste se sent moins menacé que d’autres, mais a tout de même dû interrompre son tournage parce qu’il avait soutenu ses confrères exilés lors d'une cérémonie officielle. Il tournera son prochain film en France en 2012 : il raconte l’histoire d’une Iranienne qui vient rejoindre un Français rencontré sur Internet.
Synopsis d’« Une séparation » : Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour s'occuper de son père malade. Il ignore alors que la jeune femme est enceinte et a accepté ce travail sans l'accord de son mari, un homme psychologiquement instable…
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