Bertrand Tavernier, président de l’Institut Louis Lumière,a décerné à Gérard Depardieu en personne le prix Louis Lumière, en présence de Fanny Ardant.
Sur le site du Festival Louis Lumière, on lit : « Le Prix Lumière récompense une personnalité du cinéma pour l’ensemble de son oeuvre et pour le lien qu’il entretient avec l’histoire du cinéma. Il a été lancé à l’occasion de la première édition du festival Lumière et attribué à Clint Eastwood en 2009 et à Milos Forman en 2010. »
Cette récompense a beaucoup ému l’acteur, toujours très humble, qui a remercié sur ces mots : "ça fait un drôle d'effet" et "ça sent le sapin d'un côté mais c'est une grande joie".
On connaît le grand amour de l’acteur pour le cinéma, dont il est l'humble serviteur. "Je n'ai jamais rêvé d'être acteur, je n'ai pas de plan de carrière, je n'ai rien appris, j'ai tout vécu, je ne voulais pas décevoir." a t-il dit à ce propos. Tavernier a souligné le fait que l’acteur a joué « tant de personnages » et dans un nombre incroyable de film, pouvant d’un tournage à l’autre, changer complètement de rôle, « en s’emparant de ses rôles comme à l’abordage » précisa le président.
Il sait tout faire Gégé !
Au cours du Festival, les organisateurs ont projeté des films d’auteur dans lesquels Depardieu exprime son génie de comédien. Entre autre, les spectateurs ont pu apprécier, entre autre :
« Pas si méchant que ça » de Claude Goretta (1974, 1h52),
« Dites-lui que je l’aime » de Claude Miller (1977, 1h46)
« La Nuit tous les chats sont gris » de Gérard Zingg (1977, 1h44)
« Le Sucre » de Jacques Rouffio (1978, 1h40)
« Loulou » de Maurice Pialat (1980, 1h57)
« Le Dernier métro » de François Truffaut (1980, 2h11)
« Le Choix des armes » d’Alain Corneau (1981, 2h15)
« La Femme d’à côté » de François Truffaut (1981, 1h46)
« Le Tartuffe » de Gérard Depardieu (1984, 2h20)
« Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau (1990, 2h18)
Au cours de son discours, le comédien a déploré la désintégration de la création cinématographique, en tapant sur la télé, sur internet, et ses internautes ! Il dit même, sur un ton caustique "Avec Internet, on peut faire ce qu'on veut : même pisser dans un avion, devant tout le monde, la quéquette à l'air", car il a été la victime d’un buzz cet été.
Le festival a notamment projeté l’œuvre complète de Jacques Becker avec 13 films, de "Dernier atout" (1942) au "Trou" (1960) en passant par "Casque d'Or" (1952), pour un prix dérisoire. On y a vu des « grands » du cinéma, mais aussi de la mode puisque Karl Lagarfeld et Jean Paul Gauthier étaient présents. En tout, plus de 82 films ont été présentés au public dans 36 salles de salles de l'agglomération lyonnaise lors de 196 projections, entre le 3 et le 9 octobre.
Une bonne occasion pour se replonger dans cette filmographie très riche ! Avis aux cinéphiles.
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