Mathias Waneux, élu indépendantiste d’Ouvéa et acteur dans le film de Kassovitz, atteste du penchant « réconciliant » de « L’ordre et la morale », alors qu’il a été jugé comme « trop sensible » pour sortir dans les cinémas de Nouvelle-Calédonie.
Le film prônerait le « rapprochement humain ». Pendant près de dix ans, Mathieu Kassovitz, s’est attelé à ce documentaire, fouillant dans tous les recoins de ce drame humanitaire. C’était en 1988, en pleine élection présidentielle, 19 kanaks et six militaires étaient morts dans une grande prise d’otages orchestrée par les kanaks indépendantistes.
C’est un véritable travail de recherche pour Mathieu Kassovitz, qui explique lors de l’avant-première : « En 1999, j'ai lu une enquête qui traitait de l'affaire d'Ouvéa, raconte le réalisateur. Ça se lisait comme un roman. Et du milieu de cette histoire se dégageait un homme qui a tout vu, tout vécu: Philippe». Il concède que «Là-bas, c'est toujours un sujet extrêmement sensible. On nous a conseillé de tourner ailleurs, par respect pour les familles des victimes».
Il s’insurge devant l’interdiction de diffusion en Nouvelle-Calédonie, alors que beaucoup de membres du peuple Kanak se sont déclarés très émus de l’œuvre de Kassovitz. Son film a été jugé « trop polémique et caricatural » par le seul exploitant des salles de cinéma des îles de Nouvelle-Calédonie.
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