A 48 ans, cette ancienne avocate née galloise, a su rallier des appuis suffisants pour contester le leadership de Kevin Rudd, ancien chef du gouvernement, qui a finalement préféré jeter l'éponge plutôt que d'être mis en minorité dans son propre parti. Un coup de théâtre qui a pris tout le monde de court. Classée parmi l'aile gauche du Parti travailliste, Julia Gillard assumait depuis 2007 les fonctions de vice-Premier ministre.
Cette femme moderne qui assume ouvertement son célibat et son refus d’avoir des enfants a su gagner les faveurs de l’opinion.
En 2007, un élu conservateur avait jugé qu’une « femme délibérément stérile ne pouvait conduire les affaires du pays ». Une attaque à laquelle elle avait répondu en expliquant qu’elle était « pleine d’admiration pour les femmes qui réussissent à mener de front vie de famille et vie professionnelle » mais qu’elle n’était « pas sûre d’en être capable ».
Elle a prêté serment jeudi 24 juin lors d'une cérémonie organisée quelques heures seulement après ce «putsch» au sein du parti travailliste. «J'ai demandé à mes collègues d'apporter un changement en terme de leadership, car je crois qu'un bon gouvernement était en train de s'égarer», a-t-elle dit. «Je n'allais pas demeurer les bras croisés».