« Google n’est pas en mesure d’interrompre le lancement mondial de sa nouvelle politique de confidentialité. (…) Nous avons informé plus de 350 millions d’utilisateurs authentifiés de Google et fourni des informations extrêmement claires sur notre page d’accueil et dans la barre des résultats de recherches aux utilisateurs non authentifiés. Interrompre maintenant le processus plongerait les utilisateurs dans une grande confusion ». C’est par cette lettre rédigée mardi par Peter Fleischer, conseiller « Global Privacy » chez Google, que le géant américain a débouté la demande de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) de reporter la mise en œuvre de ses nouvelles règles de confidentialité. Celles-ci, qui doivent entrer en vigueur le 1er mars, sont jugées par la CNIL irrespectueuses « de la Directive européenne sur la protection des données en termes d’information des personnes concernées ».
Selon ces nouvelles règles, Google pourra regrouper les informations provenant de plusieurs services, autrefois séparés, et disposer ainsi d'une vision globale des utilisateurs, lesquels devront bien sûr accepter cette nouvelle charte pour continuer à utiliser leurs comptes. « Google pourra suivre et associer une grande partie des activités des internautes, grâce à des produits comme Android, Analytics ou ses services de publicité », estime la CNIL. Par exemple, des publicités liées à l’activité (numéro de téléphone, numéros appelants, heure et durée des appels) de l’utilisateur sur son téléphone Android et à sa localisation pourront être affichées sur Youtube, avance-t-elle, tout en rappelant que « Google représente plus de 80% du marché européen des moteurs de recherche, environ 30% du marché européen des smartphones, 40% du marché mondial de la vidéo en ligne et plus de 40% du marché mondial de la publicité en ligne ». En mars 2011, elle avait infligé une amende de 100.000 euros à Google pour avoir collecté des données privées à travers son programme controversé Street View.
Lire la lettre adressée par Google à la CNIL
Élodie Vergelati
(Sources : AFP, 20minutes.fr, journaldunet.com)
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