La réforme de la protection des données personnelles sur Internet, proposée par Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne le 25 janvier dernier, est contesté par plusieurs avocats de grands cabinets internationaux, (défenseurs des clients tels que Google, Facebook ou Twitter) qui soulignent que l’instauration du « droit à l’oubli » numérique serait impossible à mettre en œuvre, selon une information du Figaro.
En effet, il s’agit d’une proposition présentée comme « une avancée » par la Commission européenne, mais les avocats estiment qu’une telle réforme constituerait une « atteinte à certains droits fondamentaux », notamment le droit à la liberté d’expression. Néanmoins, Bruxelles assure que les règles visent à « donner aux individus les moyens de faire valoir leurs droits », et non à « effacer le passé ou à restreindre la liberté de la presse ». Fabrice Naftalski, avocat associé chez Ernst & Young, a argumenté qu’il est impossible de demander aux prestataires d'effacer toutes les traces de données personnelles d'un individu sur Internet, car « les informations sont dupliquées, sans que le prestataire ait la main sur les informations recopiées », a-t-il expliqué. Le droit à l’oubli serait donc inviable, selon ses arguments. En effet, les moteurs de recherche comme Google organisent une mémoire, effectuant des copies des pages Web dont la trace resterait conservée. Par ailleurs, le réseau social Facebook réclame par contrat, lors de l’ouverture du compte, la propriété des informations qui sont postées sur son site.
Serons-nous donc responsables à vie des traces que nous avons laissées sur les réseaux sociaux ?
Alexandra Gil
Sources : L’expansion.fr et lefigaro.fr
Crédit photo : Ingram Publishing
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