Trop cher, trop incertain, trop de pression, Facebook n’a pas supporté. Hier, pour son troisième jour d’introduction en bourse, l’action Facebook a terminé à 31 dollars ; le réseau social a subi une baisse de 19 milliards de dollars en moins de quatre jours. De nombreuses personnes accusent les banques organisatrices de l’opération, Morgan Stanley, JP Morgan Chase ou Goldman Sachs. Les médias américains les désignent comme responsables, en ayant revu à la baisse leurs attentes pour les résultats du réseau social quelques jours seulement avant son entrée sur les places financières. « Si ces accusations sont vraies, elles sont du ressort de la Finra et de la SEC », deux des principales agences de réglementations des firmes financières aux Etats-Unis, a indiqué un porte-parole de la Finra.
Le réseau social aux 900 millions d’utilisateurs a également annoncé que son chiffre d’affaires n’augmentait pas aussi vite que le nombre d’utilisateurs. Mais ce n’est pas tout, plusieurs analystes pointaient du doigt la difficulté de fixer le niveau de prix d’une entreprise telle que Facebook, très populaire auprès du grand public. « C'est vraiment difficile de comprendre véritablement la vraie demande des investisseurs pour un titre » remarque Lou Kerner, fondateur du Social Internet Fund. Mais il faut rester optimiste sur le « potentiel » de Facebook, souligne M. Kerner, et d'ici six à douze mois, « les échanges d'aujourd'hui ne seront plus que du bruit de fond ».
Sarah Jumel
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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