Culture
Coaching et bien-être en ligne : jusqu'à dix fois moins cher qu'une salle de sport
Publié le 28 juin 2012 à 08:48
Par Marion Roucheux
Qui sont les internautes qui suivent des programmes sportifs en ligne ? Quelles sont leurs motivations ? Comment vont évoluer les outils numériques pour proposer des entraînements toujours plus personnalisés ? Pour sa douzième vague, l’Observatoire Orange-Terrafemina sur le bien-être numérique se penche sur le secteur florissant du coaching sportif en ligne. Commentaire des résultats de notre enquête CSA avec Thierry Pépin, directeur de CoachClub, site de coaching sportif.
Coaching et bien-être en ligne : jusqu'à dix fois moins cher qu'une salle de sport Coaching et bien-être en ligne : jusqu'à dix fois moins cher qu'une salle de sport
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Terrafemina : D’après les résultats de l’Observatoire Orange-Terrafemina sur le bien-être numérique*, les adeptes de coaching en ligne sont majoritairement des femmes de moins de 34 ans. Cela correspond-il au profil des utilisateurs que vous avez pu observer ? Quelles sont les motivations qui les convainquent de s’inscrire à un cours de sport en ligne ?

Thierry Pépin : Oui, ces résultats concordent avec mon analyse du secteur. Chez CoachClub, nous comptons 70% de femmes et 80% de nos utilisateurs ont moins de 40 ans. Leurs motivations sont celles que dévoile l’enquête : 29% des utilisateurs apprécient de pouvoir gérer leur temps eux-mêmes tandis que pour 19% le prix est un critère de choix. Ensuite, selon les profils socio-professionnels, ces motivations sont réparties de façon différente. Chez nos utilisatrices plus aisées, qui sont actives et cumulent souvent vie de famille et vie professionnelle, le premier atout des coachs en ligne est le temps qu’elles économisent, en temps de transport en particulier. Elles peuvent en plus aménager leur emploi du temps à leur guise, faire du sport tôt le matin ou le soir une fois les enfants couchés. Pour les CSP-, le prix est un argument majeur. Sur notre site par exemple, la dépense moyenne est de 9,90 euros par mois, ce qui équivaut à un programme de vidéos de sport illimité. En général, les utilisateurs dépensent ainsi entre 90 et 150 euros par an pour du coaching, ce qui est 6 à 10 fois moins cher qu’un abonnement dans une salle de sport. Par ailleurs, pour 65% des femmes, la motivation est de perdre du poids. Pour 55% des hommes, c’est de se muscler. Nous organisons donc des programmes évolutifs en fonction de ces objectifs, avec des niveaux adaptés en fonction des résultats recherchés. Les programmes de coaching en ligne suivent généralement cette logique de personnalisation.

Tf. : Plus d’un quart des personnes interrogées se disent intéressées par des cours de sport en ligne, une activité en plein boom. Comment cette tendance évolue-t-elle ?

T.P. : Il est vrai qu’on observe une vraie tendance au sport, à l’activité physique, mais qui reste encore beaucoup moins développé en France que dans d’autres pays comme les Etats-Unis. De manière générale le marché français du coaching en ligne est récent et surfe sur cet intérêt grandissant des Français pour le bien-être. Internet est un moyen de diffusion extrêmement large qui permet d’accéder simplement à une information ciblée et pertinente. Chacun peut y trouver son bonheur, que ce soit des informations et des conseils en ligne ou bien des cours de sport en vidéo ou encore des discussions avec d’autres internautes sur des sujets bien-être. Le développement du coaching online n’a évidemment de sens que parce qu’Internet se développe en parallèle des acteurs des services interactifs et des applications mobiles. Nous travaillons par exemple en complément de notre offre de vidéos sur le développement d’une application mobile pour accompagner nos utilisateurs qui vont pratiquer dans des salles de sport. Si le contenu que l’on propose est important, l’accès au service est essentiel, que ce soit via la télévision connectée, une connexion ADSL, un Smartphone ou une tablette. D’où l’importance de développer en amont la distribution du service.

Tf. : Comment va évoluer le secteur selon vous? Qu’attendent les utilisateurs ?

T.P. : Il faut avant tout travailler sur les freins qui peuvent encore gêner les utilisateurs, leur donner confiance dans les offres en ligne. Les sites doivent rassurer les internautes. Un tiers des personnes interrogées dans le sondage disent en effet craindre de tomber sur des conseils et des solutions dangereuses pour la santé. Il faut donc veiller à assurer aux internautes qu’ils font les bons mouvements, construire des programmes par rapport à cette crainte. Je pense par ailleurs qu’on se dirige vers un développement du coaching en général, pas uniquement sur les thèmes sportifs ou nutritionnels, pour atteindre un maximum de sérénité et de bien-être.
A mon sens on va également se diriger vers le développement des contenus online, un levier essentiel, avec trois axes : la qualité des contenus, leur profondeur et l’accès aux vidéos sur Internet. Pour la qualité des offres et leur crédibilité, l’aspect médical (en s’appuyant sur des médecins, des kinésithérapeutes pour développer les programmes) ainsi que la notoriété des coachs joue beaucoup.

* D’après un sondage CSA pour Orange et Terrafemina réalisé en ligne du 12 au 13 juin 2012 auprès de 1006 personnes âgées de 18 ans ou plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle après stratification géographique par région de résidence et catégorie d’agglomération.

RESULTATS DE L’OBSERVATOIRE ORANGE-TERRAFEMINA

Les résultats complets de l'Observatoire Orange-Terrafemina
L'étude qualitative par l'Institut Treize articles

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