Le manifestant Malcolm Harris, connu pour sa participation aux débordements lors du mouvement Occupy Wall Street en 2011, est au centre d’un débat sur le caractère confidentiel des tweets. En effet, le juge de la Cour pénale de Manhattan, Matthew Sciarrino, a réclamé à Twitter des informations sur le manifestant, considérant que ses messages ont été écrits à l’intention du public et ne relèvent donc pas de la sphère privée. Une demande qui n’a pas choqué le professeur de Droit des médias à Paris II Emmanuel Derieux, qui considère que dans un État démocratique et face à une possible infraction, l’accès aux messages qui auraient pu inciter à commettre l’acte peut être requis par la justice.
Le réseau social n’a pas le même point de vue. Ses avocats travaillent actuellement sur la question, argumentant que « les règles de fonctionnement de Twitter stipulent que ses utilisateurs sont propriétaires de leurs contenus ». « Nous défendons fermement nos utilisateurs et leurs droits », a assuré mardi matin un porte-parole du réseau. En France, la loi de 2004 reconnaît l’exercice de cette liberté, mais remarque que les autorités pourraient réclamer des communications et des données personnelles aux fournisseurs d’hébergement (comme Twitter) pour la sauvegarde de l’ordre public.
Alexandra Gil
(Source : lepoint.fr)
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