Patrick Robin : J’observe que l’un des points sur lequel les jeunes actives se distinguent fortement des autres femmes concerne l’hypermobilité : 17% ont déjà effectué un achat avec leur téléphone (contre 10% des femmes). Sur cet aspect, elles sont résolument les « early adopters » du e-commerce, c’est-à-dire les témoins d’un nouveau mode de consommation multicanal et multiécrans. On retrouve deux exigences de la génération Y : ubiquité et instantanéité, la génération du « je veux tout, maintenant ».
P. R. : C’est un réflexe logique et légitime pour ces femmes qui travaillent : le travail n’a plus ses limites dans l’enclave du bureau. C’est une juste réciprocité que ces femmes utilisent leur ordinateur professionnel à des fins privées. Le décloisonnement est un autre trait distinctif de la génération Y : même au domicile, l’essentiel des achats chez les CSP moyennnes se déporte désormais sur le mobile ou la tablette, au lieu du PC familial. En agence, la devise pour nos clients est : peu importe où a lieu la transaction, ce qui compte c’est où a lieu la décision d’achat…
P. R. : Cette cible est très intéressante parce que ce sont des femmes, et que les femmes sont moins égoïstes que les hommes, elles n’achètent pas que pour elles, elles sont très prescriptrices, enclines à recommander et à partager avec leur entourage et leur famille.
P. R. : Je pense qu’elle sera plus féminine que masculine. Le social marketing n’est rien d’autre qu’une boîte à outils pour amplifier le plus vieux levier marketing du monde : le bouche-à-oreille. C’est aussi le levier le plus difficile à maîtriser pour les marques, mais le plus efficace. Si on sait utiliser la boîte à outils des réseaux sociaux on reprend du pouvoir. Le marketing de la recommandation est très féminin, elles sont plus généreuses, elles partagent plus volontiers là où les hommes ont plus tendance à garder leurs adresses pour eux.
P. R. : C’est évident. L’emailing marketing reste aujourd’hui le levier le plus efficace pour les marques si celui-ci est bien ciblé. Une étude récente a montré que 75% des internautes préfèrent recevoir une publicité plus personnalisée. Il n’y a pas d’hostilité particulière envers les newsletters, il faut simplement savoir envoyer le bon message au bon moment.
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