Skype « coopère avec les organismes d'application de la loi autant qu'il est juridiquement et techniquement possible », a déclaré la semaine dernière le chargé des relations avec la presse du service d'appels en ligne devant un journaliste de Slate. Jusque-là, Skype était considéré comme un outil de communication sûr qui avait la prédilection des militants, en raison de la difficulté, reconnue par l’entreprise elle-même, à intercepter les conversations échangées. Grâce à une structure en peer-to-peer (échanges direct entre les utilisateurs), les données sont cryptées et relayées par les ordinateurs des membres directement entre eux. En l’absence de serveur central, toute interception ou écoute est rendue difficile. L'organisation du réseau pourrait bien être en train de changer.
Depuis le rachat de Skype par Microsoft l’année dernière, des groupes d’experts en vie privée sur internet et de hackers dénoncent l’apparition sur le réseau de serveurs centraux appartenant à la firme. Officiellement, ces modifications visent à rendre le service plus performant. Pour les détracteurs, elles permettraient surtout à l’entreprise d’avoir la mainmise sur les données personnelles de ses utilisateurs, voire de rendre possible l’interception des conversations, qui pourraient alors être transmises aux autorités dans le cadre d’enquêtes.
Si ces accusations sont fondées, nombre d’internautes pourraient se détourner de Skype pour d’autres services qui garantissent un niveau de sécurité supérieur.
Viviane Clermont
Source : Le Figaro.fr
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