Facebook et Twitter se sont tellement imposés dans nos quotidiens qu’une personne n’utilisant aucun réseau social a de fortes chances d’être regardée de travers. Peu sociable, fragile psychologiquement, dépourvu d’une vie sociale saine : tels sont les soupçons qui peuvent peser sur les individus qui ne sont pas inscrits sur un réseau social.
Nombreux sont les employeurs qui vérifient ainsi l’activité en ligne des candidats à un poste avant de recruter. Le fait de ne pas avoir de profil sur Facebook pouvant s’avérer être un mauvais point sur le CV, majoritairement pour les jeunes candidats. Certains départements des ressources humaines se demandant même si certains candidats n’ayant pas de profil ne se le seraient pas fait supprimer pour cause de contenus inappropriés et compromettants.
De là à soupçonner les personnes dépourvues de compte en ligne d’être anormaux, il n’y a qu’un pas, que certains n’hésitent pas à faire. Ainsi, le journal allemand Der Taggspiegel va plus loin : le fait de ne pas avoir de compte sur un réseau social pourrait être le signe que vous êtes un meurtrier en série ou un psychopathe en puissance. D’où vient ce raisonnement ? Ni James Holmes, l’auteur de la fusillade d’Aurora qui a fait 12 morts, ni Andrej Breivik, qui a tué 77 personnes en Norvège, n’avaient de profil Facebook et les deux tueurs étaient peu actifs sur Internet.
Le psychologue Christopher Moeller, tient tout de même à tempérer ce type de conclusions : avoir un profil Facebook est avant tout devenu la preuve qu’une personne mène une vie sociale saine. Avis aux résistants et réfractaires aux réseaux sociaux, leurs non-inscription pourrait bien leur attirer des ennuis.
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