L’absence de législation spécifique aux réseaux sociaux fait une nouvelle victime depuis quelques mois : Anne Hidalgo. La première adjointe au maire de Paris a bien tenté de couper court aux rumeurs, lui prêtant une relation avec François Hollande et dont un enfant serait issu, en adressant une mise en demeure à Twitter. Mais cette initiative n'aura finalement servi qu'à souffler sur les braises et à contribuer à la propagation de ce supposé ragot.
La mise en demeure envoyée par l’avocat d’Anne Hidalgo, Maître Yves Baudelot, s’appuie sur un article du Code civil. Problème : le statut de Twitter n’est pas en cause puisque la rumeur s’est propagée via les utilisateurs du site et est d'ailleurs restée plutôt confidentielle dans un premier temps.
Il aura en effet fallu attendre que l'info soit relayée par les comptes pro-sarkozystes, à la veille de l’élection présidentielle, et surtout l'attaque en justice d'Anne Hidalgo, pour que la rumeur se retrouve à la Une des médias. Médias qui ont pu publier les délibérations de la procédure d'interdiction. Logique, donc, que la demande de Twitter de supprimer les messages évoquant cette affaire n'ait pas suffi.
Si l'affaire Hidalgo-Hollande-Twitter démontre une fois de plus qu'une info (ou une intox) publiée sur Twitter est incontrôlable, elle constitue aussi une nouvelle preuve de l'effet Streisand : plus on essaie de censurer une information, plus elle se diffuse largement.
Laure Gamaury
Source : slate.fr, rue89.com
Crédit photo : abacapress.com
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