Se déconnecter d’Internet, c’est désormais la grande lubie des puissants qui après une course effrénée à l’hyper-connexion se demandent s’ils ne sont pas allés trop loin : de la simple coupure passagère pendant les congés d’été à la clôture pure et simple des comptes Facebook, les expériences se multiplient. Paul Miller, journaliste spécialistes des nouvelles technologies, a lui fait le pari de vivre pendant un an coupé du monde virtuel.
Il affirme après trois mois que surfer sur internet ne lui manque pas mais qu’il a désormais dépassé le « flou apaisant, zen » des premières semaines au cours desquelles il a dévoré les œuvres des philosophes grecs pour surprendre ses rédacteurs en chef par une nouvelle vision des informations : « Sans internet, tout m'avait l'air nouveau (...) Chaque conversation était colorée de centaines de nuances. L'air avait meilleur odeur. Mes phrases étaient moins alambiquées. »
Trois mois plus tard, le bilanest plus nostalgique : « Internet ne me manque pas du tout. Il n'empiète plus sur ma vie quotidienne. Maintenant que le fait de ne plus avoir accès au web m'est devenu banal, la quiétude s'en est allée (…) J'ai toujours un travail. Je suis parfois tendu, stressé ou frustré. Je suis de plus en plus seul, et je m'ennuie ». Le journaliste américain ajoute qu’il a plus de temps dans sa journée mais moins de choses à faire en définitive. Avant de conclure qu’il est impatient d’arriver au terme de cette année pour se connecter de nouveau et raconter son expérience qui est loin d’être isolée.
Laure Gamaury
Source : francetvinfo.fr
Crédit photo : ABC
Le site où Paul Miller raconte son expérience (en anglais)
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