Ces dernières années, Facebook est indéniablement le bouc émissaire des internautes. Et, soupçonné de violer la vie privée, il est régulièrement pointé du doigt et scruté sous tous les angles par ses détracteurs... et par ses plus fervents utilisateurs. Totalement entré dans notre quotidien, Facebook est un peu devenu une version moderne d’un journal intime qui aurait rencontré un carnet d’adresse. Un mix pas toujours heureux et qui est évidemment source de beaucoup de quiproquos.
Près de 24 heures après ce tsunami social, l’affaire semble se calmer mais sûrement pas grâce aux explications un peu fumeuses de Facebook qui s’est contenté d’expliquer qu’un tel bug était techniquement impossible. Une justification qui évidemment ne peut pas convaincre puisque ces histoires obscures de serveurs ne parleront qu’aux personnes les plus calées en informatique.
Pas étonnant alors que beaucoup crient encore à la machination et croient dur comme fer que leur droit à la vie privée a été mise à mal. Pourtant, aucune preuve n’apparaît sur internet. Personne n’est en réalité capable de prouver que les messages apparus étaient bien privés. Aucune correspondance entre la boite de réception des messages privés et les messages publiés lors du « bug » n’a – pour le moment – pu être faite.
Pour autant, ce « big bang » n’est pas anodin et prouve une nouvelle fois que Facebook doit progresser dans la protection de la vie privée et sans aucun doute encore plus dans la communication avec ses membres. Avec ses mises à jour souvent très floues et ses réglages parfaitement obscurs, Facebook reste pour beaucoup un ovni qu’il faudra apprendre à apprivoiser afin de se protéger de futurs bugs qui eux risquent d'être bien réels. Car ce qui semble protégé et discret aujourd’hui pourrait bien ne plus l’être autant demain.
C'est une véritable vague de panique s’est emparée de la toile suite à une publication du journal Métro affirmant – sans preuve réelle – que d’anciens messages privés étaient apparus aux yeux de tous dans nos profils. Sur les réseaux sociaux, si le ton est à l’humour, les gens prennent enfin (et il était temps) conscience que leur vie sur Facebook pourrait bien resurgir, avec toutes les casseroles que cela implique.
Une fois la panique à son apogée, l’action Facebook se prend un coup dans l’aile et le bébé de Mark Zuckerberg enregistre de nombreuses désinscriptions de personnes ayant sans doute envie d’oublier certaines actions du passé.
Ce « scandale » signé Facebook aura donc eu le mérite de faire prendre conscience que même cachée derrière son ordinateur et un mot de passe coriace, notre vie privée ne le sera jamais totalement en ligne. Faire une confiance aveugle à un site qui sait à peu de choses près absolument tout de notre vie - des photos du dernier-né tout nu dans la baignoire à nos ruptures amoureuses et autres états d'âme sur nos boss - est une erreur et il était grand temps de s'en rendre compte.
Véritable « Big Brother » du web, Facebook est l'ami dont il faut se méfier aujourd'hui comme hier ou demain. Pour toutes ces raisons (et bien plus encore), Facebook est à utiliser avec modération.
Bug de Facebook : les messages publiés étaient-ils privés ?
Facebook : comment désactiver la reconnaissance faciale ?
Facebook : comment sécuriser son compte ?
Facebook : échec de son entrée en bourse ?