Une raison de plus de se méfier de Facebook ? Le réseau social le plus utilisé du monde avoue épier les conversations privées de ses utilisateurs, mais seulement pour leur bien. La découverte vient du site The Next Web qui a remarqué que lorsqu’un utilisateur partage un lien en message privé ou par chat avec un ami, ce lien gagne étrangement deux « j’aime ». Le site a reconnu l’existence d’un bug avec ses compteurs « j’aime » mais il occulte totalement le fait que ce bug puisse être lié au partage de lien via message privé.
Ce n’est pas la première fois que des questions sur la protection de la vie privée se posent à propos de Facebook. En juillet dernier, le site a déclaré utiliser un logiciel afin de filtrer quelques messages privés. « Cet outil spécifique vise les rares cas d'adultes qui essayent d'utiliser des sites web dans le but d'attirer des enfants », a expliqué un porte-parole de Facebook à un journaliste du Nouvel Obs. La lutte contre la pédophilie, mais pas seulement. « Toute les activités criminelles » sont surveillées, Facebook se réservant le droit de « partager des informations » avec les autorités « pour empêcher la fraude ou toute autre activité illicite », selon les clauses de droit de la compagnie.
Un problème se pose pourtant. La loi française interdit ce procédé : « Le secret des correspondances émises par la voie des communications électroniques est garanti par la loi. Il ne peut être porté atteinte à ce secret que par l'autorité publique, dans les seuls cas de nécessité d'intérêt public prévus par la loi et dans les limites fixées par celle-ci », dixit l’article L241-1 du code de la sécurité intérieure. Maître Sabine Lipovetsky, avocate spécialiste des nouvelles technologies rajoute, toujours dans le Nouvel Obs que « L'interception d'un message privé, même par un robot, peut suffire à caractériser une violation du secret des correspondances ».
Nicolas Pasquier
Crédit photo : AFP
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