Afin de mesurer l'impact de l'utilisation du réseau social de micro-blogging sur les étudiants, une étude a récemment été menée auprès d'étudiants de l'université du Michigan. Une enseignante a mené l'expérience auprès de ses élèves durant un semestre, en demandant à chacun d'être actif sur Twitter. Connectée elle-même, elle se tenait à leur disposition pour répondre aux questions, partager et discuter sur le réseau. Résultat ? Au bout de six mois, on a pu constater un net progrès de la part des étudiants.
Les explications de ces résultats sont diverses. Tout d'abord, ainsi que le souligne Christina Greenhow, auteur de l’étude et professeur à l'université de Michigan, « les étudiants s'intéressent davantage aux sujets abordés parce qu'ils sentent que cela est connecté à quelque chose de concret. Ils n'apprennent plus dans le seul but d'avoir une bonne note ». Le débat d'idées, prôné par nombre de systèmes d'éducation, ne pourrait-il toutefois avoir lieu au sein même de la salle de classe ?
Twitter aide aussi les étudiants timides
Ce résultat serait à rapprocher d'une autre étude, australienne celle-ci, prouvant que Twitter aide les étudiants timides à poser des questions. Alors qu'en cours, « dans la vraie vie », beaucoup rechigneraient à se lancer de peur de s'attirer les quolibets ou même de prendre la parole en public, il semble que l'écran qui protège fasse tomber les barrières. De plus, alors que le brouhaha pourrait s'installer dans une classe où une trentaine d'élèves souhaiteraient ensemble prendre la parole, les réseaux sociaux offrent un espace de partage où tous peuvent intervenir, et où le dialogue se prolonge sans limite de temps.
Ainsi que le synthétise C. Greenhow, Twitter ouvre à l'enseignant des possibilités telles que « répondre aux questions liées aux cours, faire des brainstormings avec [ses] élèves, préciser ou développer des débats ayant eu lieu en classe, aider les étudiants à collecter de l’information, et leur apprendre à écrire correctement de façon concise. »
Si l'on en croit une récente étude réalisée par l'institut de veille d'e-réputation OTO Research, 79% des Français seraient favorables à l'entrée de Facebook et Twitter à l'école. Les anciens ennemis des parents devenus outils pédagogiques reconnus, qui l'eût cru ?
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