Sauvé du suicide grâce à Facebook : la formule a de quoi faire sourire. Pourtant, un Niçois de 24 ans qui avait décidé d’en finir, s’en est sorti grâce à une de ses relations virtuelles sur le réseau social. Le jeune homme poste dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 février une note d’adieu sur son profil en ligne. Un de ses contacts Facebook, un adolescent de 15 ans originaire du Nord, avec lequel il joue en réseau à World of Warcraft depuis quelques années mais qu'il n’a jamais rencontré, alerte sa mère le mardi matin quand il tombe sur le message plus de sept heures après la mise en ligne.
Après en avoir discuté rapidement avec son fils qui lui avoue que la situation personnelle du jeune Niçois est compliquée, la mère de famille appelle les secours sur place, à plus de 1 000 kilomètres de son propre domicile. Prise au sérieux immédiatement, l’affaire est confiée au groupe cybercriminalité qui tente de localiser le jeune homme suicidaire grâce à son adresse IP. Il faut quelques heures aux autorités pour retrouver l’appartement du Niçois : quand ils enfoncent la porte de son appartement, il gît sur son lit les veines ouvertes mais conscient. Depuis, le Niçois de 24 ans est hospitalisé, hors de danger. « Mes fils l'ont eu hier soir et ce matin au téléphone. Il était à l'hôpital, il les a remerciés. », a confié mercredi 27 février la mère de famille à La Voix du Nord.
Selon Le Figaro, les cas d’internautes annonçant leur suicide via les réseaux sociaux se multiplient (181 messages captés en 2010 par la cellule de veille de la PJ). Pour y remédier, Facebook a mis en place en décembre 2011 une interface pour signaler les posts à caractère suspect tandis que la cellule de veille de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) traite en urgence les messages suicidaires mis en ligne sur le web. Des gendarmes et des policiers sont aussi formés pour étudier les alertes postées sur le portail de signalement du ministère de l’Intérieur.
Stefanie Hoffman, du virtuel au réel
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