Internet est le média le plus populaire de sa génération. De 16 millions d’internautes en 1995 à plus de 2 milliards aujourd’hui, il connaît une croissance sans précédent, entrainant des trafics très importants sur son réseau, notamment liés au multimédia. Aussi bien fixes que mobiles, ces réseaux imposent des infrastructures adéquates pour ces échanges.
Par ailleurs, des services tels que Google, Apple ou Facebook sont presque omniprésents dans ces échanges. Mais jusqu’ici, ils ne participaient pas aux dépenses liés à ces trafics. C’est durant les 2èmes rencontres parlementaires sur l’économie numérique du 8 Février, consacrées à la neutralité des réseaux, qu’Eric Besson a réclamé une contribution des fournisseurs dans l’amélioration des infrastructures liées à ces échanges. Ces rencontres avaient pour but de garantir l’ouverture de la neutralité des réseaux. Selon le ministre en charge de l’économie numérique, « certains services très connus, comme Google ou Facebook, occupent une place sans cesse croissante sur les réseaux, fixes et mobiles, sans contribuer d'aucune manière au financement des infrastructures ou de la création ».
Cette décision est en partie relative à la neutralité des réseaux, principe fondateur de l’internet excluant toute discrimination à l’égard du contenu ou de la transmission de l’information sur les réseaux. Toujours selon Eric Besson, pour garder ce principe de neutralité des réseaux, il est nécessaire qu’une régulation se fasse sur les trafics. Or, une absence de régulation entrainerait un phénomène de congestion et « signifierait la fin de certains types de services, comme la téléphonie sur IP ou la télévision sur IP ». Un groupe de travail va être créé dans les prochaines mois afin de réfléchir aux modalités de contribution de ces fournisseurs.
Source : ZDnet