Les photos immortalisant le contenu de nos assiettes ont envahi les réseaux sociaux. S'il y a quelques mois, le Dr Valérie Taylor, chef de psychiatrie au sein de l'Hôpital Universitaire de Toronto (Canada), traduisait cette habitude comme relevant d'un véritable trouble alimentaire, une nouvelle étude américaine baptisée « Les rituels améliorent la consommation », et publiée dans la revue Psychological Science, affirme que photographier son plat et poster le cliché sur Instagram avant dégustation rendrait les aliments plus savoureux.
Pour parvenir à cette conclusion, une expérience à été menée auprès de 52 participants séparés en deux groupes, où chacun s'est vu remettre une barre chocolatée. Il a ensuite été demandé aux membres du premier groupe de casser leur barre en deux, de déballer une première moitié de la barre, puis de la manger. Ils devaient ensuite répéter ce geste avec la seconde moitié. Quant au second groupe, aucune recommandation ne lui a été donnée, et ses membres pouvaient déguster la friandise comme ils l'entendaient.
Résultat, les volontaires du premier groupe ont constaté que leur barre chocolatée avait meilleur goût, lui accordant plus de valeur que le deuxième groupe. Les chercheurs en ont ainsi déduit que le fait d'accomplir un rituel avant d'avaler un aliment donnait au consommateur le sentiment d'être plus investi dans ce qu'il s'apprêtait à manger.
Outre le fait d'« instagrammer » son assiette, d'autre rituels tels que chanter « joyeux anniversaire », dire une prière ou encore partager en deux un gâteau Oreo, rendraient également la nourriture meilleure aux yeux du dégustateur.
Elodie Cohen Solal
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