C’est un paragraphe (chapitre 10 point 1) dans les nouvelles conditions d’utilisation de Facebook qui crée l’inquiétude. Dans ce nouveau texte en vigueur dès jeudi aux États-Unis, le réseau social se réserve le droit d'utiliser les photos de ses utilisateurs à des fins publicitaires. Selon Reuters, Facebook souhaiterait en effet créer une vaste base de données rassemblant les photos de profil de ses membres afin d’améliorer son système de reconnaissance faciale. Ce dernier, contesté par la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) avait été suspendu dès 2011 dans l’Union européenne, mais est encore en fonctionnement aux États-Unis. Celui-ci utilisait jusqu’à présent les photos taguées pour identifier le visage de ses contacts. En augmentant sa base de données grâce aux photos de profil, le réseau social devrait ainsi identifier beaucoup plus facilement ses membres.
« Notre but est de faciliter l’identification, de sorte que les gens sachent lorsque de nouvelles photos d’eux sont postées sur nos services », explique Erin Egan, en charge de la vie privée chez Facebook dans un communiqué de presse. Selon elle, cette technologie sera utilisée uniquement dans le cadre de l’identification de contacts sur des photos. Facebook précise par ailleurs que les utilisateurs auront le choix (en en faisant la demande) d’être repris ou non dans cette base de données. Mais alors pourquoi cette nouvelle clause ? Selon le Huffington Post, Facebook se protégerait ainsi d’éventuelles actions en justice après avoir fait face à un recours collectif de la part d'usagers américains pour l'utilisation frauduleuse de leurs données personnelles. Pour l’instant, les utilisateurs européens ne sont pas concernés par cette nouvelle application, ce qui ne vous empêche pas pour autant de vérifier vos paramètres de confidentialité en consultant régulièrement votre historique personnel, en vérifiant les applications « autorisées », et en paramétrant la publication d’informations (public, collègues, famille, amis, etc.).
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