On a toujours beaucoup misé sur la Normandie... Et ici, on saura bientôt si Nokia avait raison. Après être passé de la première place mondiale à la dixième dans le secteur des smartphones entre 2011 et 2013, le Finlandais annonçait la vente de sa division mobiles à Microsoft le 2 septembre 2013. Mais quelques jours plus tard, coup de théâtre. Le 13 septembre, le New York Times révèle l’existence d’un smartphone Android tournant sur des composants Nokia. Des révélations rapidement suivies par une avalanche d’articles, dont certains de Forbes et du Times of India. Baptisé Normandy ou X, il est basé sur Android 4.1, et équipé d’un capteur 5 mégapixels, 512 Mo de RAM, 4 Go de stockage, un port microSD, une batterie 1.500 mAh et deux slots SIM. C’est ce dernier qui sera présenté à Barcelone fin février… à moins que la firme de Steve Ballmer ne tue le projet.
En effet, selon l’accord signé entre les deux entreprises, qui attend toujours l’approbation du régulateur, Nokia aura l’interdiction de produire des téléphones sous son nom. Et ce jusqu’en décembre 2015. De plus, le système d’exploitation Android est le concurrent direct de Windows Phone, l’OS mobile de Microsoft. En cause, la puissance matérielle moins importante nécessaire pour faire tourner le premier, qui permettrait de viser les marchés émergents et low-cost. Pire, « l’objet du délit » serait doté d’une version lourdement modifiée d’Android, sans Play Store ni services Google, mais plutôt avec les cartes « Here » et le « Mix Radio » de Nokia. Bref, Nokia s’attaquerait potentiellement à deux poids lourds mondiaux. Va-t-on revoir la Normandie ?