« Attends ! Commence pas, je prends ton assiette en photo (tu peux enlever la salière s’il-te-plaît ?) ». 2013 fut l’année « foodporn ». Tout le monde a pris la mauvaise habitude (coupe-appétit d’ailleurs) de mettre savamment en scène ses plats, de les prendre en photo et de poster le cliché sur les réseaux sociaux (Instagram en tête) nanti de quelques hashtags bien sentis du type #miam #yummy #instafood et surtout #foodporn pour exciter le palais de ses followers (ces voyeurs).
Le phénomène n’est pas près de s’essouffler et fait même des petits. Depuis, on a vu apparaître avec plus ou moins de succès dans la famille porn le #skyporn (photos de nuages et autres couchers de soleil poétiques, 7 millions d’adeptes), le #shoeporn (3 millions de publications), le #floorporn (les photos de pieds sur sols atypiques ont du mal à décoller avec 4 000 publications). Étrangement, #fashionporn ne prend pas non plus.
En revanche, le hashtag qui prolifère depuis quelques mois, c’est #makeupporn (près de 200 000 publications sur Instagram). Sur les photos, des cosmétiques en nature morte, des tubes de rouge à lèvres et des poudriers mignonnement disposés sur un plan de travail éclatant avec un ruban ou une fleur fanée qui traîne l’air de rien dans un coin. « Attends ! Rentre pas dans la salle de bains, je prends mon blush en photo. »
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Une photo publiée par M A J ???? (@makeupinmanila) le Déc. 12, 2014 at 3:36 PST
Une photo publiée par R I A ???? (@beautywithria) le Nov. 11, 2014 at 1:13 PST