Dans un avis publié ce jour au Journal Officiel, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, appelle à un assouplissement des règles d’accès des détenus à l’informatique. Il souhaite ainsi que l’administration pénitentiaire garantisse davantage la liberté de communication des détenus « sans autre limite que celles exigées par la sécurité, l’ordre public, leur avenir et le droit de leurs victimes ».
Jean-Marie Delarue regrette que, dans certains établissements, les imprimantes soient autorisées mais pas le papier blanc. « Certaines prohibitions de matériels, limitant par exemple la capacité ou la puissance, ne sont en rien liées aux mesures de sécurité », relève-t-il. D’autres sont parfois « dénuées de toute logique qui les rende acceptables ou compréhensibles ». Or, le contrôleur des lieux de privation considère que dans les locaux collectifs surveillés, le matériel et les données permettant la communication devraient être admis et même encouragés. L’accès aux services de messagerie électronique devrait, quant à lui, être assuré dans les mêmes conditions que toute autre correspondance.
Ainsi, alors que l’administration pénitentiaire semble hostile à toute technique permettant la communication avec autrui, Jean-Marie Delarue estime cette communication essentielle pour « améliorer la réinsertion des personnes détenues » et prévenir la récidive.
En cellule, toutefois, le contrôleur admet qu’aucun matériel « ne doit permettre de communiquer directement avec un tiers ».
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