Les femmes jouent, ce n’est plus un secret. Mais on peut être surpris de savoir qu’elles représentent, selon le Times, 60% des utilisateurs de Farmville, la plateforme où chacun peut cultiver son lopin de terre virtuel.
Premier jeu en ligne au niveau mondial avec près de 80 millions d’utilisateurs depuis son lancement en juin 2009, accessible via Facebook, Farmville serait devenu un phénomène culturel et un hobby très féminin. Se créer un avatar, construire sa ferme et y planter des arbres, aménager une serre, élever un chien, cultiver ses artichauts, pastèques ou potirons, labourer sa terre, acheter des meules de foin, semer des graines et vendre sa récolte pour gagner des « farm coins », autant d’activités à partager avec ses « amis » et « voisins » qui profitent des fruits de notre labeur.
Reflet de la tendance du « social gaming », le jeu développé par l’entreprise californienne Zynga ne propose rien de plus que la gestion au jour le jour d’une ferme avec ses règles strictes –chaque plante pousse à son rythme, et les prix de revient sont calculés au centime près. Pas de droit de jeu à l’entrée, mais des objets à acheter pour son exploitation…
Interrogées sur leur activité de fermières virtuelles, les joueuses disent apprécier l’univers collectif : « J’étais déjà fan des Sims, mais dans Farmville, on joue tous ensemble en se partageant les bonus, déclare Stéphanie ». Perle est devenue accro, « parce que le graphisme est sympa , on voit ce que l’on fait, les efforts sont récompensés, et on se fait des amis, c’est convivial ! » Elle explique qu’il y a deux façons de jouer : avec ou sans carte bleue. « Pour ma part je joue sans, mais c’est dur parfois, il y a vraiment de très belles choses à acheter… »
Sur la page Facebook « Farmville mode d’emploi en français », un message apparaît toutes les cinq minutes. Une rumeur circule sur la fermeture des poulaillers…