La carte musique jeune est une initiative du gouvernement afin d’encourager les jeunes, qui ont moins de 25 ans, à payer pour le contenu qu’ils se procurent sur internet. Son concept est très simple. Pour une carte payée 25 euros, le jeune obtient un crédit de 50 euros à dépenser sur des boutiques de musique en ligne comme iTunes pour ne citer que l’exemple le plus connu.
Sur le papier, la proposition semble intéressante. Dans les faits, c’est un échec sur toute la ligne. Alors que l’Etat misait sur 1 million de carte musique par an, il s’en est vendu « à peine plus de 50 000 ». Des chiffres qui témoignent surtout d’une très mauvaise communication, d’une opération mal mise en place et d’un projet finalement trop limité et trop peu clair. Frédéric Mitterrand s’exprime au sujet de cet échec dans Direct Matin :
« Nous avions surtout un handicap de fond. Nous devions faire admettre à des gens qui font les choses gratuitement qu’il faut les payer. »
Mais loin d’abandonner, l’Etat a décidé de retenter sa chance cette année avec la carte musique, car c’est certain, pour eux, Hadopi et la carte musique sont LA solution :
« L’intérêt d’Hadopi, c’est que l’immense majorité des internautes arrête de télécharger dès qu’ils ont reçu un mail. Environ 700 000 courriels ont été envoyés et le téléchargement illégal a baissé de 35 % avec peu de plaintes des destinataires des avertissements »
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