Le livre d’Emmanuelle est à son image ; chic et authentique. Cette journaliste spécialisée en décoration, et chargée de communication, sort son premier ouvrage « L’Esprit des vins », fruit d’une collaboration fructueuse avec ses complices Béatrice Massenet et Guillaume de Laubier. Spécialisée dans le monde du vin, Emmanuelle Ponsan-Dantin a, durant plusieurs années, été chargée de la communication des vignobles de Saint-Emilion. C’est là qu’elle découvre ce milieu réputé fermé, qu’elle trouve au contraire « très chaleureux et authentique ». « Il y a un véritable art de vivre à Saint-Emilion, explique-t-elle. Les propriétés sont toujours habitées par des familles qui perpétuent la tradition. L’art des grands crus se transmet de génération en génération ». Un certain art de vivre justement très cher à Emmanuelle qui aime mettre en scène les intérieurs dans les magazines de décoration pour lesquels elle travaille. Pourtant, sa première idée était d’écrire un ouvrage sur les vins des copains. Un projet qui a évolué grâce à sa complicité avec Béatrice Massenet, journaliste et directrice d’ « Atmosphère », avec qui elle partage le goût des belles choses, ainsi que de solides attaches dans les vignobles bordelais. C’est le photographe Guillaume de Laubier qui a apporté la dernière touche de grâce et de raffinement à cette aventure : « Nous avons l’habitude de travailler ensemble. J’aime son regard sur le patrimoine, à la fois doux et perfectionniste. Il a le sens du détail et travaille merveilleusement les ombres en clair obscur. » A la manière d’une chercheuse de trésors, Emmanuelle a pénétré dans ce mystérieux milieu des vins de Saint-Emilion pour faire de son livre un projet à part, et révéler un aspect peu connu des plus grands châteaux. « L’Esprit des vins » apporte un regard neuf sur les 70 « Grands Crus » de l’appellation. C’est celui de son auteure, attirée par le raffinement discret et les secrets que semblent abriter ces vieux murs… Des domaines fondateurs de l’appellation aux petits derniers créateurs de fantaisie, elle a su repérer l’essence même de ces propriétés. Du Clôt Saint-Martin, plus petit des Grands Crus « un bijou, un endroit magique enfoui dans les vignobles », au plus original, le Château Pavie Macquin qui donne des prénoms féminins « Marguerite, Berthe, Daphné… » à ses cuves, en passant par l’atmosphère champêtre d’un déjeuner sur l’herbe improvisé au château de Laurent Dassault, Emmanuelle Ponsan-Dantin a su transmettre son émotion et montrer ce que personne ne voit.
* « L’esprit des vins. Crus classés de Saint-Emilion » de Béatrice Massenet et Emmanuelle Ponsan-Dantin. Photos Guillaume de Laubier (Editions de la Martinière)
Nina Jousset et Nathalie Vallez
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