« J’en ai fini avec l’histoire d’Harry ». Même si elle se montre intransigeante avec le héros qui l’a rendue célèbre, J.K. Rowling ne peut s’empêcher de regretter le temps où elle inventait un monde fait de balais et de sorciers : « Lui dire au revoir était une meurtrissure. Si j’avais une idée fabuleuse qui devait venir de ce monde-là – un monde sur lequel j’adorais écrire – je m’en saisirais ». Si les fans seraient a priori ravis d’un tel retournement de situation, J.K. Rowling ne semble pas envisager sérieusement un retour immédiat à la littérature jeunesse.
En pleine promotion pour son nouveau livre, un roman pour adultes intitulé « Une place à prendre », l’auteure britannique, 30e fortune du royaume, conserve les mêmes recettes qui ont fait le succès des livres de la saga Harry Potter, vendus à 450 millions d’exemplaires : verrouillage de la com’, teasing au compte-goutte et stricte sélection des journalistes à qui sont envoyées en exclusivité une partie des épreuves. Bref, le secret est bien gardé pour tenter d’en faire un best-seller avant même sa sortie en librairie, prévue le 28 septembre en France.
Mais, selon le site de librairies anglaises Waterstone, s’il y aurait plus d’un million de précommandes enregistrées, un record en Grande-Bretagne, les premières critiques, en particulier celles du Guardian, sont loin d’être élogieuses : « Le livre est prisonnier de ses conventions et (…) l’intrigue est souvent prévisible », laissant chez le lecteur « un sentiment de déception ».
Laure Gamaury
Crédit photo : Joel Ryan
Après Harry Potter, J.K. Rowling sort un roman pour adultes
Rentrée littéraire 2012