Comment parvenir à donner la vie à un enfant lorsque l'on est enfermée dans un camp de la mort ?
Tel est le questionnement de départ du nouveau roman de Valentine Goby, Kinderzimmer (Éd. Actes Sud). Après Banquises (Éd. Albin Michel), dans lequel elle décrivait la blessure permanente qu'occasionne la perte d'un être cher, Valentine Goby s'essaye avec talent à la littérature concentrationnaire.
Dans la lignée de Si c'est un homme de Primo Levi et du Grand Voyage de Jorge Semprún, Kinderzimmer raconte l'histoire de Mila, une jeune résistante enceinte de trois mois débarquée dans un univers violent et hostile où tout n'est que privation : le camp de concentration de Ravensbrück. Parmi les quelque 40 000 femmes qui peuplent le camp, Mila va devoir apprendre à survivre, à cacher sa grossesse aux surveillantes, tout en apprenant à se faire à l'idée d'enfanter dans un camp de la mort. Avec un mince espoir : la fameuse Kinderzimmer, une pouponnière où sont placés les nouveau-nés et que le camp de Ravensbrück a réellement ouvert en 1944, pour une raison qui échappe encore aux historiens. En fait un lieu de désolation où les nourrisons meurent par manque de soins et de nourriture, mais aussi un lieu d'humanité et de solidarité entre les déportées.
Interviewée par notre partenaire MyBOOX, site d'actualité littéraire, Valentine Goby est revenue sur la véritable histoire de la Kinderzimmer de Ravensbrück et sur celle des trois enfants français qui y sont nés et y ont survécu.
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