« Tous les ans, à la rentrée, il y a deux événements majeurs : les vendanges et la sortie du Nothomb. Cette année, le raisin est en avance, mais l'Amélie est à l'heure. »1
A l’heure, elle l’est cette année encore, Amélie, qui nous livre notre dose annuelle de Nothomb avec ce nouvel opus : « Une forme de vie ».
Les nothombophiles ne seront pas déçus : l’auteur exploite à nouveau ce thème qui l’obsède, à savoir l’obésité. En pleine autofiction, on se croirait quasiment chez Angot. Dans « Une forme de vie, » Amélie Nothomb l’auteur-personnage nous narre sa relation épistolaire passionnée avec un GI échoué en Irak, devenu accro à la nourriture en réponse à l’horreur de la guerre et à l’ennui que lui impose son état de soldat oublié des siens.
L’homme chatouille l’auteur là où elle aime, lui racontant par le menu sa lente montée vers une monstruosité acceptée, voulue autant que rejetée.
Le livre est aussi fin que son héros est boursouflé : vous aurez vite fait de goûter le Nothomb 2010. Vous apprécierez sans nul doute le bouquet franc et rond de ce crû 2010. Toujours bien galbé, pas trop dosé, juste ce qu'il faut, à consommer dans l’année et sans modération.
1 Simon Marty, « Le dernier Nothomb, un sadomaso de premier cru »", in Marianne, Le Journal de la Culture, du 08 au 14 septembre 2003, p. 76
« Une forme de vie », à paraître le 19 août 2010 chez Albin Michel
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