1er : « L'appel de l'ange », de Guillaume Musso (XO éditions)
Abonné des best-sellers, Guillaume Musso a récidivé en 2011 avec « L’appel de l’ange », son huitième roman depuis « Et après », jusqu’à « La fille de papier ». Certains fans ont élu « L’appel de l’ange » comme l’un de ses meilleurs, parce qu’il allie en virtuose le romantique et le polar, avec des personnages particulièrement attachants. Lors d’une interview qu’il nous a accordée, Guillaume Musso nous confiait même son intention de faire revenir Madeline et Jonathan dans de nouvelles aventures. Un deuxième épisode pour 2012 ?
2e : « Rien ne s'oppose à la nuit », de Delphine de Vigan (JC Lattès)
Dès sa sortie lors de la dernière rentrée littéraire, le 7ème roman de Delphine de Vigan a séduit critiques et lecteurs, il a remporté le Prix du Roman Fnac, le Prix du Roman France Télévisions et le Prix Renaudot des Lycéens. Quatre mois plus tard il figure toujours parmi les 5 meilleures ventes des libraires. L’auteure de « No et moi » et des « Heures souterraines » y retrace le destin de sa mère pour creuser son histoire familiale, une entreprise douloureuse mais salutaire, comme elle nous le confiait dans une interview : « Je ne voulais pas écrire ce livre ; il s’est imposé à moi. Ma trajectoire d’auteure passait par ce point et ne pouvait le contourner. Ecrire sur sa famille pose aussi la question des droits et des devoirs que l’on a envers elle, et je n’y étais pas indifférente (…). Pour ce livre, le conflit se jouait entre moi et moi : jusqu’où pouvais-je aller ? »
3e : La trilogie de Katherine Pancol, le Livre de Poche
Le dernier opus de la trilogie de Katherine Pancol, « Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi », est certes paru en 2010, mais l’édition des trois épisodes en coffret Livre de Poche a séduit nos internautes bibliophiles. Il faut dire que l'auteure entretient une relation privilégiée avec ses lecteurs : elle tient un blog, répond aux emails, « J'aime ce rapport direct et j’ai noué de vraies amitiés à partir de mails reçus, nous confiait-elle cet été, cela m’ouvre des horizons très variés car les mails viennent de tous les pays, de tous les milieux, et nos échanges sont très enrichissants. » Sur son blog justement, elle évoque son nouveau roman, sans rien révéler de l’histoire, ni du titre !
4e ex aequo : « Jayne Mansfield 1967 », de Simon Liberati (Grasset) et « L’art français de la guerre », de Alexis Jenni (Gallimard)
Le journaliste et écrivain français Simon Liberati s’est vu remettre le Prix Femina pour ce roman balayant la carrière et la fin tragique de la pin-up hollywoodienne des années 50, Jayne Mansfield. Il y a deux ans, Liberati recevait le Prix de Flore pour « L'Hyper Justine » des mains de son ami Frédéric Beigbeder. Prochaine étape, le Goncourt ? Le Goncourt justement a été attribué cette année à un premier roman, celui d’Alexis Jenni, professeur de biologie lyonnais, qui questionne l’héritage des guerres coloniales. Très bien vu par les critiques dès sa sortie, l’effet Goncourt a fait bondir les ventes.
5e ex aequo : « Le second souffle », de Philippe Pozzo di Borgo (Bayard) et « De cœur inconnu », de Charlotte Valandray (Editions du Cherche-Midi)
Le livre qui a inspiré « Intouchables », le film de l’année 2011 selon nos internautes, a trouvé un « second souffle » et s’est très vite retrouvé dans les meilleures ventes de livres en France. Philippe Pozzo di Borgo, paralysé à vie, y raconte la relation privilégiée qu’il noue avec Abdel, son auxiliaire de vie, « insupportable » et indispensable à la fois. Une histoire vraie et taillée sur-mesure pour Omar Sy et François Cluzet. C’est aussi à partir de l’épreuve de sa greffe de cœur et de son histoire d’amour hors du commun, que l’actrice Charlotte Valandrey a touché les lecteurs avec « De cœur inconnu ». Une autre leçon de vie où la sincérité du témoignage fait mouche.
6ème : « Steve Jobs », de Walter Isaacson (JC Lattès)
La légende de Steve Jobs est en marche et cette biographie officielle, publiée à peine un mois après le décès de l’inventeur de l’iPhone, a excité la curiosité des lecteurs, des geeks et des « Apple-maniaques », bien sûr. Le livre se penche avec acuité sur le caractère du fondateur d’Apple, perfectionniste et intransigeant, visionnaire et sûr de lui. Les clés de la réussite ?
7ème : « Et te voici permise à tout homme », de Eliette Abécassis
Après avoir publié « Une affaire conjugale » en 2010, Eliette Abécassis a poursuivi son exploration des vices et vertus du divorce. Dans ce dernier roman elle met au jour une vieille loi juive orthodoxe, celle du guet, qui laisse à l’homme le pouvoir de décision en matière de divorce. Un roman-enquête construit à partir de témoignages de femmes et d’acteurs d’associations, destiné à interpeller la communauté religieuse : « J’ai écrit ce roman comme un cri, un hurlement, explique l’auteure, je prie pour qu’en le lisant, ils comprennent le calvaire d’une femme qui se voit privée de plaisir, de désir, de relation avec un autre homme, et aussi de la possibilité d’enfanter. »
8ème : « Tuer le père », de Amélie Nothomb (Albin Michel)
Dans l’univers loufoque et curieux des magiciens illusionnistes américains, Joe, un jeune apprenti, s’invente un père en la personne de Norman, son maître. Un triangle dramatique se crée entre Joe, Norman et Christiana, noué par le complexe d’Œdipe tardif de Joe. Peut-être pas le meilleur d’Amélie Nothomb, mais un bon cru pour les inconditionnels.
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