« La seule façon pour qu’elle la ferme, c’est la violer ». Cette petite phrase, référence à Tristane Banon dans l’affaire DSK, lancée en septembre dernier sur son compte Twitter, vaut à Maxime Valette le titre de « Macho de l’année 2012. » Décerné par l’association Les Chiennes de garde à l’occasion de la 30e Journée internationale de la femme, ce palmarès vise à relever les phrases les plus sexistes prononcées dans l’espace public au cours de l’année écoulée. Et en 2012, ce ne sont pas moins de 9 phrases qui ont fait grincer des dents les féministes.
Ce tweet malheureux est révélateur « d’une pensée qui considère le viol comme un instrument punitif », regrette le collectif concernant le lauréat de cette édition. Il « minimise le viol, alors que 75 000 femmes sont violées tous les ans en France ».
Dans ce classement, le créateur du site Vie de merde est suivi par Éric Di Meco qui remporte la médaille d’argent, pour ses propos concernant les accusations de harcèlement sexuel de joueurs de l’équipe d’Angleterre du XV de la rose. « On a tous fait des horreurs. Ça soude le groupe. La vie de groupe, c'est d'aller sortir le chichi à la femme de ménage. On est trois, on rigole », a ainsi déclaré, le 3 octobre dernier, l’ancien footballeur sur RMC.
Un podium complété par le journaliste Jean-François Kahn pour sa vision de l’affaire opposant Nafissatou Diallo à Dominique Strauss-Kahn. « Je suis certain, enfin pratiquement certain, qu'il n'y a pas eu une tentative violente de viol, je ne crois pas. Qu'il y ait eu une imprudence, je ne sais pas comment dire, un troussage… ».
Les précédentes éditions de ce palmarès du sexisme ordinaire avaient récompensé le paparazzi Jean-Claude Elfassi, Louis Nicollin, président du club de foot de Montpellier, ou encore le cardinal et archevêque de Paris André Vingt-trois.
Crédit photo : maximevalette.com/AFP
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