« Chacun de nous a déjà eu dans son service des collègues ou des chefs aliénés, hystériques, folles, psychorigides, dépressives ou nymphomanes. Mais rarement toutes en même temps », annonce la bande-annonce de la première saison de « WorkinGirls ». Après « Platane » et « Kaboul Kitchen », c’est la nouvelle micro-série de Canal+.
Adapté de la fiction hollandaise Toren C, ce format court de 13 minutes est un cocktail explosif de stéréotypes sur l’image des femmes dans le milieu professionnel. Avec une autodérision décapante, il décrit en effet les caractères, poussés à l’extrême, de six femmes au bureau. Ainsi, Karine, chef du service commercial, est brutale, arrogante, dépourvue de sensibilité et ultraréactionnaire. Déborah, la directrice des ressources humaines est une nymphomane assumée. Nathalie, l’assistante et mère de famille nombreuse est de retour de son cinquième congé maternité, une tireuse à lait dans le sac à main et Hélène est une chef de projet marketing dépressive qui passe son temps à pleurer. Enfin, les jeunes Sophie et Sophie, sont deux clones standardistes désinvoltes, accros à la cigarette et autres substances illicites.
« Nous n’avons pas de vocation féministe, prévient Béatrice Fournera, l’une des trois scénaristes de la série et ancienne productrice exécutive de « Nulle part ailleurs ». Nous avions juste envie de nous marrer sur un terrain un peu visité ». Et de nuancer : « Plus on caricature, plus on déjoue les stéréotypes. Donc tant mieux si la série, avec ses gros clichés sur les femmes, sert la cause ». Quoi qu’il en soit, derrière son humour décalé, « WorkinGirls » aborde les thèmes sérieux du handicap au travail, du mal-être des salariés ou encore de la gestion de la parentalité. Elle sera diffusée à partir de ce jeudi sur la chaîne cryptée.
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