« Après quatre ans de JT, j’ai fait le constat que cet exercice n’est pas celui qui me convient le mieux. J’ai envie d’une émission plus libre, moins codifiée, où l’on ne me demandera pas de rentrer dans un moule. » C’est en ces termes que Laurence Ferrari, a annoncé, lors d’un entretien accordé au journal Le Parisien, son intention de quitter le 20 heures. « A TF1, j’ai lancé « Sept à huit », j’ai animé « Vis ma vie » avant de présenter « Dimanche + » sur Canal +. J’ai cette tonalité magazine que je n’ai pu exprimer au sein du journal. J’ai envie de la retrouver. La volonté et l’enthousiasme me portent », confie-t-elle. Et c’est sur Direct 8, chaîne de la TNT, qui devrait sous peu tomber dans l’escarcelle du groupe Canal +, que les spectateurs pourront retrouver la journaliste démissionnaire de TF1 à la saison prochaine. Elle y animera un « talk-show qui pourrait être quotidien et qui mixera de l’actu, des faits de société, de la politique, de la mode, de la culture, des sujets de consommation ».
Un départ qui marque l’épilogue d’une longue période houleuse. Laurence Ferrari avait été choisie en 2008 pour remplacer Patrick Poivre d’Arvor, qui occupait le fauteuil du JT de la Une depuis 21 ans. Agée de 42 ans, la présentatrice était alors le symbole d’une nouvelle ère. Mais, décriée, cette opération de rajeunissement n’aura pas eu l’effet escompté. Déroutant les fidèles téléspectateurs, elle a été suivie d’une rapide et forte chute d’audience de la grand-messe. Pour preuve, en quatre ans, l’audience du journal de la Une (de 6,5 millions de téléspectateurs en moyenne, contre 5,2 millions pour France 2) a perdu 2 millions de téléspectateurs. Le 7 mai, au lendemain de l’élection de François Hollande, l’écart entre les deux chaînes n’était que de 143 000 téléspectateurs. Pire, lors d’opérations spéciales comme le Défilé du 14 juillet, le mariage d’Albert et Charlène de Monaco ou le débat d’entre-deux tours entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, entre autres, celle qui fut « la chaîne de l’événement » a à chaque fois été devancée par sa rivale France 2.
Pourtant, lorsqu’on lui demande si ce recul de l’audience a motivé sa décision, la quadragénaire répond par la négative. « Je ne suis pas quelqu'un qui baisse les bras quand il faut combattre ! Je ne peux pas nier que les audiences du 20 heures soient chahutées, mais pas plus que les audiences de la chaîne. » Aucun constat d’échec donc pour la présentatrice vedette, qui affirme avoir fait de son mieux et avoir été heureuse sur TF1. Et de conclure : « cela fait quatre ans que je me bagarre pour porter ce journal. C'est la fin d'un cycle. Je reprends ma route pour une nouvelle aventure dans le groupe Canal + qui s’annonce passionnante ». Du côté de TF1, dans l’attente de l’identité du successeur de Laurence Ferrari, plusieurs groupes de travail ont été mis en place pour réfléchir aux évolutions à apporter au journal de 20 heures.
Crédit phot : AFP
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