Au lendemain du premier Conseil des ministres de la rentrée où le Premier ministre a présenté le « programme de travail » de son équipe pour les prochains mois, les réformes annoncées ne provoquent pas de « raz-de-marée d'enthousiasme » selon les éditorialistes.
Au Figaro, Gaëtan de Capèle considère que le gouvernement a fait « une rentrée par le petite porte » en renonçant notamment à plusieurs promesses de campagne, comme le blocage des prix de l'essence ou le doublement immédiat du plafond du Livret A. Pour l’éditorialiste, « Jean-Marc Ayrault a délivré une mini-ordonnance », dont les premières mesures seraient « totalement déconnectées des urgences du moment ». Pour Paule Masson, à l’Humanité, « le bilan n'est pas fameux », qu’il s’agisse « reflux des prix à la pompe » ou « des emplois d'avenir ».
À la République du Centre en revanche, Jacques Camus retient « la volonté manifeste de mettre en scène un gouvernement « dans l'action » ». Tout comme Yves Harté dans Sud Ouest, pour qui « François Hollande a entendu les remarques sur la mollesse des cent jours ». Mais, l’éditorialiste de la République du Centre parle tout de même de « demi-mesures », suivi par Didier Louis du Courrier Picard qui n’y distingue « pas de nouvelles réformes à l'horizon ».
Chez Jacques Guyon (La Charente Libre), le jugement est plus sévère. Pour lui, les réformes annoncées mercredi « n'ont pas provoqué un raz-de-marée d'enthousiasme », et sonneraient même « comme une trahison des promesses de campagne ». Francis Laffon de L’Alsace ironise sur un gouvernement qui crie « en avant toute, mais surtout, en avant doute ». Selon lui, derrière la modestie se cacherait « une prudence de sioux pour s'adapter aux réalités de la conjoncture ».
Source : AFP
Crédit photo : AFP
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